J'aime, j'aime pas

[Adam]

Je viens de voir des images de Toulouse je crois. Affrontements entre étudiants pro-blocage et anti-blocage.

Les mecs ont inventé un nouveau concept : le "blocage pacifique".

- J'te bloque mais pacifiquement.

- Bah laisse-moi passer alors, conn***.

Vaut mieux que je développe pas trop sur ce que je pense de ceux qui bloquent les facs parce que mes propos vont dépasser mes pensées.

[charly escp]

je sors du cinéma à Odéon. Fin du film le mec nous dit "mesdames messieurs ca castagne juste devant le ciné on a tout fermé on vous fait passer par la sortie de secours."

on sort dans des petites rues CRS de partout mais on est présentables et on sort du boulot ils nous laissent passer 8) on arrive sur le boulevard st germain là c'est jonché de pavés ya des dizaines de CRS et de caisses la rue est dans un état pitoyable plein d'étréngers attérés.

une 50aine de djeuns habillés comme Trunk le montrait sont arrivés pour provoquer les CRS on est repartis vite fait au métro

PITOYABLE

Modifié le 16 mars 2006 par charly escp

[Goonny]

Les journalistes filment de pres les mecs qui mettent le feu à un kiosque, les CRS n'interviennent pas..Y a des coups de matraque dans le cul qui se perdent!! :ninja:

Sinon, vu hier l emission sur France 2, où des anti CPE étaient oppposés aux pro CPE...pour une fois émission intéressante

A la vue des étudiants intérrogés (mal choisis?) , y a pas photo pour dire qu'ils n'ont aucune connaissance de l'entreprise et de ses contraintes...je ne sais meme pas pourquoi ils parlent...

Sinon quid de l'emploi jeune de Mme Aubry? qui peut me rappeler les conditions? je ne me souviens plus trop...ct pas la précarité aussi ce truc là?

[Adam]

Je l'ai vu hier (en partie, j'ai loupé le début et j'ai quitté avant la fin, lassé).

J'ai adoré le président de l'UNEF qui explique que le CPE n'est pas un CDI parce que CDI ça veut dire que c'est infini alors que le CPE s'arrête au bout de deux ans !

Cette intervention résume bien ce que pensent trop de jeunes : qu'on va leur proposer un emploi à vie !

Les emplois jeunes c'était précaire puisqu'à durée déterminé. Bizarrement les étudiants n'étaient pas descendus dans la rue. Il faut croire qu'il préfèrent un job plus ou moins bidon en CDD à un vrai job en CDI avec une période d'essai...

[charly escp]

j ai vu la fin en rentrant du ciné et le président de l UNEf s'est bien fait cassé quand les autres étudiants disaient que systématiquement l UNEF refuse les stages dans les formations étudiantes, ils veuilent pas de lien avec l entreprise.

alors il répond (le président de l UNEF) que si, ils veulent bien qu il y ait une formation mais quelle serve TOUTE la vie et pas pour3-4 ans ... sur quoi un chef d entreprise lui a dit que ca n existe pas une profession où on fait la même chose 40 ans sans se former, que dans sa vie il devra changer 5 à 6 fois de boulot ce à quoi il a dit "mais non..." bref ils sont complétement déconnectés de la réalité de l'entreprise...

[charly escp]

Les assemblées générales ou le simulacre démocratique

Par Octave, sa biographie

Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.

Légitimité et démocratie ; voilà des mots chers aux instigateurs des blocus qui touchent maintenant près d'une vingtaine de facultés à travers l'hexagone. Des actions musclées et radicales, qui paralysent durablement nombre de centres d'études, mais qui trouvent une légitimité, selon les « bloqueurs », par la tenue régulière d' assemblées générales. Véritables clés de voûte des justifications de blocus, et plus largement, des diverses actions entreprises, les AG à elles seules supportent le bien-fondé du mouvement. Si dans la théorie, elles peuvent s'apparenter à d'authentiques forums démocratiques, elles ne sont dans la pratique qu'une parodie de la liberté d'expression. Explications.

Chaque faculté qui se respecte, se doit, en ces temps de fronde anti-Contrat première embauche (CPE), de tenir, à raison d'une à deux fois par semaine, son assemblée générale (AG). Ouvertes à tous les étudiants désireux de s'exprimer sur le CPE, mais aussi et surtout sur les actions à entreprendre (ou non) pour l'abroger, les AG constituent la légitimité tant revendiquée par les manifestants. C'est d'ailleurs à la suite de ces assemblées que sont décidées des actions aussi importantes que les blocages.

Petites AG entre amis

Pourtant, difficile ne pas s'étonner de la recevabilité de ces débats : comment parler d'une quelconque légitimité quand seuls 10 à 15 % des étudiants d'une université peuvent s'exprimer ? Car les assemblées générales se veulent effectivement ouvertes à tous, mais des contraintes matérielles s'opposent à cet idéal démocratique : un amphithéâtre, enceinte réquisitionnée pour la tenue des réunions, ne peut contenir à lui seul l'ensemble des étudiants de la faculté ( !). Face à ce constat évident, les bloqueurs ont la répartie facile : « Ce n'est pas de notre faute si les anti-blocus ne se déplacent pas pour se faire entendre, si on est les seuls à venir parler. » Certes, mais là encore, une interrogation subsiste : même si l'envie de venir crier leur exaspération du blocus venait à les démanger, où viendraient-ils l'exprimer ? Dans un amphi déjà plein comme un ?uf ? Les faits sont là : une poignée d'individus décident pour la majorité.

Ce souci d'ordre représentatif, les bloqueurs en sont sans doute conscients ; pourtant, il ne semble pas réellement les déranger. Dernièrement, le référendum souhaité par le président de Paris-X Nanterre appelant l'ensemble des étudiants à se prononcer, démocratiquement et via bulletin secret, sur le blocus, a même été purement et simplement boycotté par les manifestants. Ce qui semblait être une volonté de démocratiser le mouvement, et de donner à chacun la possibilité de s'exprimer à son propos, a été purement et simplement démoli par les « bloqueurs ».

Une parodie démocratique

A ce souci évident de la représentation vient s'ajouter celui du contrôle des individus qui y participent. Les cartes d'étudiants, qui pourraient à elles seules limiter les intrusions extérieures, ne sont jamais examinées par les agents de sécurité. Une assemblée générale n'est plus la réunion de l'ensemble (ou d'une poignée, en tout cas) des étudiants de la faculté, mais un moulin, où chacun entre et sort à sa guise. Avec pareille situation, libre aux manifestants de modeler l'assemblée à leur guise. Et c'est effectivement le cas. Les assemblées ressemblent plus à un meeting pro-blocage, et anti-CPE, qu'à un forum démocratique.

Certes, l'opposition aux manifestants existe, mais elle est rendue très difficile et minoritaire par la composition des AG. Constituées dans leur grande majorité de partisans aux blocages, les assemblées générales sont des entreprises bien rôdées pour limiter les contestations, où les éventuels opposants sont volontiers écartés. On parle démocratie, on annonce de la démocratie, mais on ne fait pas de démocratie. Aussi, lorsqu'un courageux intervenant antiblocage ose prendre la parole, il est conspué allégrement par l'ensemble de ses « camarades ». Parfois, les huées sont telles que le malheureux ne peut terminer convenablement son intervention. Un fait constaté lors de la dernière AG, tenue ce lundi sur le site Pierre Mendès France (Tolbiac), annexe qui dépend de l'Université Paris-I : alors qu'une participante exprimait sa profonde exaspération face au blocage du site, la foule s'est levée contre elle en scandant « Dehors, dehors ! ». Face à la pression et au risque de débordement, elle s'est exécutée. Evènement que s'est empressé de reprendre la tribune, élue et censée être neutre : « Si chaque intervenant antiblocage n'a pas le courage n'assumer ses opinions, on ne peut rien faire ».

Des solutions simples

Les assemblées générales ne sont pas démocratiques, et affirmer le contraire relève sinon d'un mensonge éhonté, au moins d'une duperie. Les manifestants, et plus particulièrement les partisans des blocus, peuvent, et doivent affirmer leurs opinions, mais l'imposer à tous ne relève pas de la démocratie. En brandissant le bouclier des AG comme justification universelle, ils manipulent les foules : derrière ce simulacre démocratique, se cache en réalité un forum où convergent les mêmes opinions, les mêmes raisonnements, les mêmes idées, où des décisions importantes et contraignantes sont prises à main levée. La pensée unique, voilà ce qui semble satisfaire les manifestants. La liberté d'expression tant revendiquée n'est pas, ou trop peu, respectée. Pourtant, des solutions faciles à mettre en place existent (le référendum à bulletin secret, à l'échelle de chaque centre d'études concerné par le blocage), mais elles sont écartées par les « bloqueurs ». Auraient-ils oublié ce que signifie réellement le mot démocratie ?

[NeuFreu]

J'ai une envie de botter le C** à certains; inouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

On peut pas aller doner un coup de main aux CRS ?

[Panp]

bref ils sont complétement déconnectés de la réalité de l'entreprise...

et vous de la vie réelle

[charly escp]

et vous de la vie réelle

ah oui c'est quoi la vie réelle?

[Drolix]

Ils sont jeunes et idealistes, ca leur passera

Regardez leur parents de mai 68, ou il etait interdit d interdire, et qui n autorisent plus rien maintenant

[charly escp]

quand on voit que certains leaders de mai 68 (et pas que Dany) sont devenus de gros bourgeois capitalistes :lol:

d'où le "il faut être con pour pas être de gauche et idéaliste à 20 ans, il faut être con pour l'être encore à 30 ans"

[NeuFreu]

C'est vrai que je comprends l'inquiétude de ceux qui sont en fac Macramé, c'est pas facile de trouver un job après. Alors si en plus ils peuvent être virés au bout de 2 ans.....

[Trunk]

Si je ne mabuse, le parti socialiste a claironné haut et fort avant le débat à l'assemblée qu'il utiliserait toutes le ficelles pour faire barrage.

le lendemein, il étaient tout fier d'avoir pondu 100 amendement pour faire obstruction, donc à peine 10 étaient recevable.

au bout de plus de 100h de débat, villepin a mis un 49-3.

et médiatiquement, les socialistes ( qui n'ont décidément honte de rien) ont proclammé que c'était passé en force.

le problème majeur, c'est que depuis maintenant 10 ans, on a un camp qui fait du blocage systématique a des fins électoralistes, et l'autre qui se débat entre ses fins électoralistes et la sauvegarde de son image face aux attaques incessantes d'une armée d'enfants courant après un jouet.

le débat politique et mort, aujourd'hui ce sont les conseillers en comm qui font les politiques, c'est ce qui aboutit à une méconnaissance totale des sujets sur elsquels on parle.

qui aujourd'hui sait autrement que par des bruits de couloir ou des on-dit ce qu'il y a dans le projet de loi sur légalité des chances ?

personne, car le débat n'est voulu par aucun camps.. c'est nul.

Trunk

[La Mite en Pullover]

mais quand tu es critiqué sur chacune de tes actions, que tu es loin de tes objectifs, que tu ne satisfais personne, que tu n'es pas élu démocratiquement...

C'est sûr que toi, quand tu étais webmaster de ce site, tu as fait mieux que Villepin avec le CPE...

[Panp]

le débat politique et mort, aujourd'hui ce sont les conseillers en comm qui font les politiques, c'est ce qui aboutit à une méconnaissance totale des sujets sur elsquels on parle.

Trunk

suis d'accord là dessus de toute façon

La mite: vu tes compétences je prends ça comme un compliment

[La Mite en Pullover]

Pour revenir au sujet du blocage des facs, je suis évidemment contre, faudra pas venir se plaindre dans 2 mois que les examens ne sont pas possibles, etc...

Cela dit, je comprend que les étudiants descendent dans la rue car ils se sentent mis en danger dans leur futur emploi. Je n'aime pas non plus les termes de la presse qui qualifie ces jeunes de "jeunes vieux", simplement parce qu'ils ont déjà, comme moi et probablement comme vous à leur âge, déjà des préoccupations concernant les retraites, le logement, etc... Ne pas être conscient de ces problèmes, c'est partir droit dans l'assistanat social.

Maintenant, de mon point de vue, ca dénote aussi un sérieux manque de confiance dans leurs compétences (c'est peut-être parce qu'on parle de fac et pas forcément d'IUT, BTS, école de commerce, etc). Pourtant, ces jeunes, c'est l'énergie future du pays. Ca laisse songeur quand on espère une France plus forte et ENCORE plus compétitive.

Le gros point noir, c'est le noyautage de groupes extrêmistes de droite et de gauche qui profitent de la situation. Espérons que tout se passera dans le calme.

[La Mite en Pullover]

La mite: vu tes compétences je prends ça comme un compliment

[Panp]

je vais quand même m'autoriser un droit de réponse là-dessus, sans vouloir polluer le débat mais bon :

- j'ai accepté d'aider, bénévolement je le rappelle, les hexas, par amitié pour certains

- j'ai essuyé toutes les critiques sans broncher, rognant sur mon temps libre pour faire évoluer les choses (après ça plait ou pas ça évidemment, maintenant j'ai jamais rien imposé)

- j'ai continué pendant un long moment malgré la haine de certains, mais je ne le regrette pas

donc maintenant pour ceux qui ont encore des choses à redire, sur cet épisode passé depuis longtemps pour moi rappellons-le, et bien allez vous faire mettre

[Goonny]

C'est sûr que toi, quand tu étais webmaster de ce site, tu as fait mieux que Villepin avec le CPE...

:lol: :bravo:

[La Mite en Pullover]

Je ne voulais pas remettre ca sur le feu, je te promet que je ne suis pas venu sur ce topic avec l'idée en tête de te la mettre dans le cul. Mais quand je te lis, alors que toi-même tu as snobé pas mal de chose, comme nous tous d'ailleurs (qui n'a jamais fait la sourde oreille parce qu'il pensait avoir raison ?), je voulais te montrer que personne n'est parfait et que lorsqu'on pense avoir bon, on va au bout.

Comme disait un mec de gauche la dernière fois à la tv, "on ne voit pas les jeunes, souvent non-qualifiés, qui misèrent pour trouver un job, dans ces manifs; on voit surtout des étudiants qui ont ou auront bac+4 mini et qui auront un certain minimum."

Personnellement, j'ai que le bac, mais je n'attend qu'une chose, c'est un marché du travail plus ouvert. La sécurité de l'emploi en CDI traditionnel est aussi très pesante je trouve.

[charly escp]

Les associations Liberté Chérie, SOS Edudation et les collectifs SOS Fac Bloquées, Halte au blocage et STOP au blocage des universités appellent

Mardi 21 Mars, 14h

Place de la Sorbonne (Paris)

à une

Grande Manifestation

pour dire

STOP AU BLOCAGE DES UNIVERSITES !!!

Cette manifestation ne vise pas à défendre le point de vue des anti ou pro CPE, mais à simplement rétablir le fait que la liberté de circuler et d'étudier est tout aussi importante que la liberté de refuser d'aller en cours.

Il est inadmissible qu'on empêche ceux qui le veulent d'assister à leurs cours; on peut manifester son désaccord avec la politique, en arrêtant de travailler mais sans pour autant empiêter sur la liberté d'autrui.

Par conséquent, si vous en avez assez de voir vos facultés bloquées, nous vous invitons à nous rejoindre Mardi 21 Mars à 14h, place de la Sorbonne et à diffuser ce message au plus de monde possible.

Nous vous remercions,

Les associations Liberté Chérie, SOS Edudation et les collectifs SOS Fac Bloquées, Halte au blocage et STOP au blocage des universités.

[Exilé17]

Je n'ai pas envie de rentrer dans le débat, puisque, d'un récent échange téléphonique, j'ai retenu que ma présence polluait parce que je ne parlais que pour torpiller Charly et lui-même seulement pour me torpiller.

Juste une réponse à ça :

Les emplois jeunes c'était précaire puisqu'à durée déterminé. Bizarrement les étudiants n'étaient pas descendus dans la rue. Il faut croire qu'il préfèrent un job plus ou moins bidon en CDD

Un emploi-jeune, c'était cinq ans, et pas cinq ans pendant lesquels on pouvait exiger n'importe quoi de toi sous la menace d'une mise à la porte immédiate. ça m'a permis de trouver un emploi, un boulot intéressant bien que médiocrement payé. Dans trois mois, mon EJ est converti en CDI. Pour les quatre années qui viennent, on a un très gros dossier, correctement financé, intéressant scientifiquement, avec de vrais enjeux de conservation. Il y a deux ans, on était ric-rac : en CPE, j'aurais sans doute été jeté, quitte à me réembaucher deux ans plus tard.

Conclusion 1 : ne mettons pas n'importe quoi dans le mot précarité, assimiler un CDD de 5 ans et une période de 2 ans où le licenciement peut survenir du jour au lendemain sous ce même terme, c'est se moquer du monde.

Conclusion 2 : Adam, l'emploi-jeune un "job plus ou moins bidon", tu t'en fais un suppositoire, et tu te l'enfonces profond avec une tige en ferraille. Parce que j'en ai plus que ma claque de voir systématiquement ce discours, de toi ou d'autres, que les emplois-jeunes sont des postes fictifs ou bidon où des feignasses sont payées à ne rien foutre.

[Drolix]

C'est plein de tendresse par ici

[Exilé17]

Depuis que je suis sur ce forum, Charly et Adam ont posté je ne sais combien de fois leur mépris pour ces "emplois fictifs" et autres "jobs (plus ou moins) bidons". Ils savent pertinemment que je suis en EJ. J'en ai ma claque de lire depuis trois ans que min job est fictif ou bidon. Qu'au moins ils insèrent des restrictions ou de la prudence. Là ils ne peuvent pas ignorer que je suis inclus dans le lot.

[ian9791]

C'est relou un CDI, il me faut 3 mois pour pouvoir changer de boulot. :kisifflote:

ian