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les derniers poilus


charly escp

Messages recommandés

Allez, je les remets, les classiques sur le quotidien des tranchées :

"Soldats de la Grande Guerre" de Jacques Meyer

"Vie des martyrs" de Georges Duhamel (âmes sensibles s'abstenir)

"Ceux de 14" de Genevoix

"Orages d'acier" et "Lieutenant Sturm" d'Ernst Jünger

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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  • 2 mois après...
Décès de l'un des quatre derniers poilus

René Riffaud est mort mardi à l’âge de 108 ans. Le 11 novembre 2006, il était le seul survivant de la «Grande Guerre» sous l’Arc de Triomphe, pour la dernière cérémonie nationale de commémoration de l'Armistice.

Il était l’un des quatre derniers poilus de la Première guerre mondiale. René Riffaud s’est éteint mardi à l'âge de 108 ans, a annoncé l'Office national des anciens combattants (ONAC).

Résident d'une maison de retraite de Tosny, dans l'Eure, il avait été récemment hospitalisé en raison de la dégradation de son état de santé.

Le 11 novembre 2006, René Riffaud avait été le seul survivant de la «Grande Guerre» à se rendre sous l'Arc de Triomphe pour la dernière cérémonie nationale de commémoration de l'Armistice. Cloué dans un fauteuil roulant, le benjamin des poilus s'était alors brièvement entretenu avec le président Jacques Chirac qui l'avait salué «avec amitié, affection et respect».

Free, what else ?

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  • 1 an après...
A noter que le dernier poilu aura droit a des obseques nationales.

Ca y est le dernier (connu) est mort... ;)

Le dernier poilu de la "der des ders", Lazare Ponticelli, est mort

AFP

Par Par Pierre-Marie GIRAUD AFP - il y a 3 minutes

PARIS (AFP) - C'était le dernier d'une immense cohorte, celle des 8,5 millions de soldats français de la Grande guerre: Lazare Ponticelli , dernier poilu survivant de l'un des conflits les plus meurtriers de l'Histoire, s'est éteint mercredi à l'âge de 110 ans au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Evènement

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Lazare Ponticelli, dernier légionnaire de la Grande guerre, est décédé à 12H45 au domicile de sa fille, sept semaines après Louis de Cazenave, mort le 20 janvier, également à 110 ans.

Dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy a "exprimé la profonde émotion et l'infinie tristesse de l'ensemble de la Nation".

Un "hommage national" sera rendu à Lazare Ponticelli et à l'ensemble de ses camarades de combat lors d'une messe aux Invalides, en présence de légionnaires et de soldats en uniforme de poilus, à une date non précisée, a annoncé à l'AFP le secrétaire d'Etat aux anciens combattants Alain Marleix.

Longtemps réticent, Lazare Ponticelli avait consenti peu de temps avant de s'éteindre qu'un tel hommage soit organisé par l'Etat, à la condition qu'il englobe expressément l'ensemble de ses camarades de combat.

Il ne resterait désormais dans le monde que huit survivants de la Première guerre mondiale ayant réellement combattu, selon le recensement effectué par Frédéric Mathieu, concepteur du site spécialisé Derdesders, et les bureaux de l'AFP.

Avec Lazare Ponticelli disparaît le dernier combattant en France de la guerre de 1914-1918, qui fit dix millions de morts , dont 1,4 million de soldats français: paysans, employés, instituteurs, ouvriers, bretons ou auvergnats, tirailleurs marocains ou sénégalais, tués sur les coteaux de la Marne, dans les tranchées de Verdun ou du Chemin des Dames.

Avec 1,4 million de soldats "morts pour la France", la France a connu une saignée sans précédent: 900 morts en moyenne par jour durant les 51 mois de guerre, du 1er août 1914 au 11 novembre 1918, avec 20.000 tués pour la seule journée du 22 août 1914 en Lorraine.

1,4 million de morts et aussi 3 millions de blessés, dont 1 million d'invalides, amputés ou gazés et 15.000 "Gueules cassées", ces soldats défigurés qui vont rappeler durant des années ce conflit aux Français.

1,4 million de morts et aussi des centaines de milliers de veuves et d'orphelins. Des centaines de milliers de femmes qui remplacent les hommes, partis au front, dans les usines d'armement, les écoles et les hôpitaux.

1,4 million de morts et presque autant de noms inscrits sur les monuments aux morts des 36.000 communes de France, dont une quinzaine seulement n'érigèrent pas de monument car aucun soldat du village n'avait été tué. Mais aussi les mots "Tu ne tueras point" inscrits sur le monument aux morts d'Avion (Pas-de-Calais), ou "Maudite soit la guerre" sur celui de Gentioux (Creuse).

1,4 million de morts, dont des milliers de disparus ou jamais identifiés dans la boue de la Marne ou de Verdun, symbolisés par le Soldat Inconnu qui repose sous la voûte de l'Arc de Triomphe.

1,4 million de morts, la grande majorité dans la "zone rouge" allant de la Mer du Nord à la Suisse avec ces noms gravés dans l'Histoire de France: la bataille de la Marne et ses taxis (septembre 1914); le Bois des Caures, les forts de Douaumont et de Vaux, la "Voie Sacrée" à Verdun (février-décembre 1916); le Chemin des Dames (printemps 1917) et l'échec sanglant de l'offensive Nivelle suivis de mutineries.

1,4 million de morts et les 675 soldats fusillés sous l'uniforme français pour désertion, mutinerie, refus d'obéissance, ou crimes de droit commun, dont 49 au printemps 1917 au Chemin des Dames.

1,4 million de morts, dont le soldat Pierre-Auguste Trébuchon, tué sur les bords de la Meuse le 11 novembre 1918 à 10h50, dix minutes avant la sonnerie du cessez-le-feu à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de 1918.

"Plus jamais ça", dirent alors certains poilus. D'autres affirmèrent que cette guerre serait "la der des ders"...

Repose En Paix "Y"

Tu resteras à jamais dans nos souvenirs...

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le dernier poilu n'est plus. :spamafote:

Il quitte son Italie natale à 10 ans pour la France.Pour s'engager dans la légion étrangère,il ment sur son âge et se bat pour son pays d'accueil.

Ca c'était un homme qui en avait......

Paix à son âme

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Je fréquente vaguement un forum consacré à la Grande Guerre, très actif et utile lorsqu'on a besoin d'une information très précise, genre recherche à partir d'une fiche Mémoire des hommes. Il m'en reste l'impression que la Grande Guerre n'entre pas complètement dans l'Histoire ternie et poussiéreuse avec ce départ. Ce sont nos familles et nos ancêtres pas bien éloignés. Beaucoup de gens recherchent des informations sur un grand-père, un grand-oncle, un arrière-grand-père. Il en reste une indéniable proximité. Il n'y a plus de témoins mais de nombreuses personnes qui les ont entendu raconter.

Le vrai défi sera de définir comment construire la mémoire de cet événement.

Contrairement à la SGM, la Grande Guerre est ambiguë.

Il est incontestable que les buts de guerre des Alliés en 1914 ne sont pas la liberté et la démocratie.

Il n'en est pas moins clair que le IIe Reich n'est qu'une piètre ébauche d'Etat parlementaire et que la France vaincue eût été démembrée et mise sous botte.

Le militarisme dans lequel baigne l'Europe en 1914 ne saurait être exalté.

Mais ceux qui écrivent (lu sur Oloff) qu'en 1914 la bonne attitude aurait été de déserter, à mon avis, ne se rendent pas vraiment compte de ce qu'ils écrivent. Le IIe Reich n'est pas le IIIe mais ce n'est pas non plus l'Allemagne sympathique partenaire économique de 2008.

Trouver un équilibre entre tous ces facteurs, ne pas tuer une deuxième fois ces hommes par le mépris bien-pensant sans pour autant exalter un bellicisme de mauvais goût ne sera pas évident.

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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juste un chiffre pour imaginer la boucherie que ça a été.

En 1914, la France comptait 41 630 000 habitants.

Il faudra 25 ans pour que la France retrouve un niveau de population équivalent (41 510 000 en 1939) ... avant la seconde saignée de la 2e guerre mondiale (la France comptera 41 829 000 habitants en 1950).

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Franchement, ça me fait qqchose.

Idem.

C'est une page de l'Histoire de France qui se tourne.

1.4 millions de morts ( Lyon et marseille rayés de la carte)

3 millions de blesses ( paris)

ouais, je me souviens avec émotion des récits de mon arrière grand père dans les années 80.

Il avait fait toute la bataille de Verdun et racontait ça 70 ans après comme s'il l'avait vécu la veille.

J'avoue que j'ai eu du mal a croire au début que ce qu'il me racontait était vrai ( les combats a l'arme blanche pour éviter de gaspiller les balles, les râles des blessés pendant des jours et le fait de devoir en achever certains, la faim et la recherche d'insectes et de ver de terre pour manger, la cohabitation pendant plusieurs jours avec un soldat allemand dans un trou d'obus sous un déluge d'artillerie etc ...)

Je ne sais pas comment on peut vivre après ça.

Je garde aussi cette image de son casque avec cet énorme trou de balle et sa cicatrice sur le crane.

Il me racontait qu'il n'avait pas été évacué car ils sont restés isolés pendant des semaines et qu'il avait continué jusqu'au bout la bataille de Verdun.

Il m'a d'ailleurs laissé un super cadeau, tout un recueil de cartes postales d'époque qu'il achetait au fil de ses déplacement avec sa troupe.

Et que je garde précieusement.

Modifié par gob
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Le traumatisme n'est d'ailleurs pas que français.

En Grande-Bretagne, un épisode significatif se produit en 1916. Pour dynamiser ses recrues, l'armée britannique offre de regrouper dans les mêmes bataillons les jeunes gens qui se connaissent et vont s'engager ensemble. Ce sont les "bataillons de copains" (Pals' Battalions).

L'ennui, c'est que ces unités sont immédiatement jetées dans la bataille de la Somme et s'y font massacrer. Certaines compagnies n'arrivent même pas à quitter leurs tranchées de départ, assommées par le feu des mitrailleuses.

L'historien Keegan y voit "la fin de l'optimisme vivifiant de la société britannique".

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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  • 3 semaines après...

Je reprends ce fil car je suis en pleine exploration des moyens Internet de reconstituer le parcours de nos ancêtres en bleu horizon, un moyen modeste mais fondamental de continuer à faire vivre la mémoire de ce conflit.

Il en existe des tas que j'avais déjà évoqués dans ce fil.

Je viens pour ma part de recevoir la fiche de registre matriculaire de mon arrière-grand-oncle, mort pour la France (de maladie) le 15 octobre 1918.

Ce document est disponible auprès des archives départementales du lieu de résidence du soldat à la date de ses 20 ans. En l'occurence, le département concerné est très accommodant : ils envoient la photocopie sur simple demande par mail.

Au départ, je savais, grâce à sa fiche Mémoire des hommes, que cet ancêtre avait fini le conflit dans l'artillerie lourde.

Ce que j'ai découvert, c'est qu'il y était arrivé sur décision de la commission de réformes après une grave blessure.

Ce déveinard n'a jamais tenu plus de 5 semaines dans un régiment d'infanterie.

A la mobilisation, il va combattre en Alsace, puis dans les cols des Vosges. Dès le 1er septembre 14, il est blessé près de Saint-Dié.

En mars 1915, il rejoint un régiment stationné près de Péronne. 5 semaines plus tard, il est évacué malade, assez gravement pour ne retrouver le front qu'au bout de six mois.

Le 30 septembre 1915, il est jeté dans la fournaise de la seconde bataille d'Artois. Deux semaines plus tard, il est grièvement blessé près de Lens et c'en est fini de sa carrière dans l'infanterie...

Ce n'est qu'en novembre 1916 qu'il est renvoyé au front, dans l'artillerie lourde.

Evacué le 8 octobre 1918, il meurt le 15 octobre à l'hôpital de Luxeuil, le jour de ses 27 ans. Il était entré sous les drapeaux six ans et six jours plus tôt, pour son service militaire. Il n'en est plus ressorti sinon au cours de ses longues convalescences...

Grâce au forum dont j'ai parlé, je vais recevoir un document qui détaille dans quelles circonstances il a été blessé en 1915. Pour 1914, j'ai déjà des infos - et le regret d'être passé tout, tout près du site en 2005, alors que je ne savais rien de tout ça.

Voilà, c'était histoire de dire à tous ceux que cela intéresserait que sans même sortir de sa chaise de bureau, on peut faire sortir de l'oubli un de ces hommes, les suivre d'un bout à l'autre de leur guerre, les faire un peu revivre, qu'ils soient plus qu'une ligne sur une plaque ou un laconique "Ah oui ! L'oncle Untel, il est mort en 14." Comme est en train de revivre, pour moi, Amédée Cognet (1891-1918).

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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Le 30 septembre 1915, il est jeté dans la fournaise de la seconde bataille d'Artois. Deux semaines plus tard, il est grièvement blessé près de Lens et c'en est fini de sa carrière dans l'infanterie...

A mille mètres de là se trouve le cimetière national de N.-D de Lorette où 148 tombes d'anciens combattants musulmans ont été profanées ce week-end.

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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