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Le Ballon de Plomb


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Ballon de plomb 2006 : Mendy, notre héraut

Bernard Mendy est-il un "bon" Ballon de Plomb? Un trophée parodique a-t-il vocation à être pris au sérieux? Présentation – avec tendresse – du lauréat 2006.

Avec 23,14% des suffrages exprimés, Bernard Mendy, défenseur du Paris Saint-Germain, emporte la quatrième édition du Ballon de Plomb. Il devance Stéphane Dalmat (16,06%), qui avait pourtant pris un meilleur départ, et Frédéric Déhu (10,51%). Mendy rejoint ainsi au palmarès Francis Llacer (2003), Fabrice Fiorèse (2004) et Benoît Pedretti (2005).

Cette année, ce sont plus de 10.000 votants qui ont fait la décision, du 20 au 30 novembre dernier, confirmant l'engouement autour du "trophée le moins prestigieux du football français", qui rend un hommage mérité aux anti-héros de notre championnat.

Un joueur symbole

C'est d'ailleurs avec une certaine tendresse que la rédaction des Cahiers du foot accueille Bernard Mendy dans son Panthéon à l'envers. D'abord parce que sa persévérance est récompensée: comme François Mitterrand ou Jacques Chirac, le Parisien est sacré à sa troisième tentative. Ensuite parce que son principal "tort" est finalement d'endosser un nombre excessif de fardeaux. Représenter la nullité de la formation française en matière de latéraux. Incarner le profil physique du joueur moderne, qui semble plus taillé pour les pistes d'athlétisme que pour les terrains de foot. Avoir suscité des espoirs excessifs. À sa décharge, on portera surtout le fait que c'est le Paris-SG tout entier qui hérite du trophée, en même temps que son joueur-symbole.

Bernard Mendy a entretenu sa propre légende: ses rushes à cent à l’heure sur l’aile droite qui s’achèvent neuf fois sur dix par un centre dans les tribunes sont entrés dans la mémoire collective du Parc, au même titre que les envolées de Lama ou les coups de patte de Susic. Son placement défensif douteux, qu’il compense généralement par des tacles de desperado, fait souvent le bonheur (mais aussi la terreur) des ailiers gauches adverses. Et puis, n’est-il pas l’un des derniers joueurs de Ligue 1 à être régulièrement sanctionné pour ses mauvaises touches?

On remarquera aussi que des trois critères d'élection du BdP – qualités intrinsèques, choix de carrière, mentalité – Mendy ne souscrit pas du tout au dernier. Aussi renoue-t-il en partie avec la tendance "canal historique" du trophée, défendue par de nombreux lecteurs, qui souhaitent que le trophée revienne à un joueur limité mais sympathique, plutôt qu'à une tête de Turc...

Il reste que les controverses ne seront pas moindre que pour le Ballon d'Or: il semble même que les désaccords qui déchirent traditionnellement les amateurs de football sont encore plus vifs s'agissant des "mauvais" joueurs que des bons. Dans notre sport préféré, il n'y a décidément pas de vérité absolue. Même si chacun prétend la détenir.

Par bonheur, Bernard Mendy semble taillé pour accueillir la récompense avec l'humour nécessaire: ne se déclarait-il pas récemment "champion du monde des centres au troisième poteau"? Et à 25 ans seulement, il a encore le temps de se refaire... une carrière.

Les résultats complets

Nombre total de voix : 10181

1. Bernard Mendy : 23.14 % - 2356 voix

2. Stéphane Dalmat : 16.06 % - 1635 voix

3. Frédéric Déhu : 10.51 % - 1070 voix

4. Christian Gimenez : 8.29 % - 844 voix

5. Steve Marlet : 7.09 % - 722 voix

6. John Carew : 6.7 % - 682 voix

7. Grégory Vignal : 5.32 % - 542 voix

8. Blaise Kouassi : 5.02 % - 511 voix

9. Mourad Meghni : 4.57 % - 465 voix

10. Camel Meriem : 4.12 % - 419 voix

11. Olivier Kapo : 2.89 % - 294 voix

12. Damien Grégorini : 2.04 % - 208 voix

13. Bruno Cheyrou : 1.7 % - 173 voix

14. Mohamed Kallon : 1.7 % - 173 voix

15. Carlos Henrique : 0.85 % - 87 voix

:jmecache:

-= L'homme mégaphone =-

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Si Marlet avait joue a Paris, il l'aurait eu c'est sur.

Mais il joue a Lorient.

Et pourtant c'est encore plus meritoire de faire banquette la-bas.

Performance d'autant plus interessante que notre ex-international avait realise le meme exploit a Wolfsburg, club de standing equivalent.

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Si Marlet avait joue a Paris, il l'aurait eu c'est sur.

Mais il joue a Lorient.

Et pourtant c'est encore plus meritoire de faire banquette la-bas.

Performance d'autant plus interessante que notre ex-international avait realise le meme exploit a Wolfsburg, club de standing equivalent.

Alors que Mendy continue à être inlassablement mentionné comme l'un de ces cadres qui incarnent la stabilité nouvelle du PSG, Marlet n'a pas cherché (ou pas longtemps) à passer pour un Chevchenko. Il a eu une carrière assez conforme à son standing d'assez bon attaquant de L1, non ?

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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