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Enseigner En 2006 En Zep


charly escp

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Agressée au couteau par un de ses élèves, le 16 décembre en pleine classe, Karen Montet-Toutain, 27 ans, a donné hier sa version des faits devant quelques journalistes, dans une salle de la mairie d'Etampes (Essonne). Grande brune élégante, elle se tient très droite sur sa chaise. Les sept coups de couteaux, au nombril, à l'estomac et sur son bras droit, limitent encore ses mouvements. Assis dans un coin de la pièce, son mari la surveille du coin de l'oeil. Son avocat, Me Koffi Senah, adressera dans les prochains jours au procureur d'Evry une plainte contre X. L'Education nationale a failli, selon lui, «dans sa mission de protection» d'un de ses agents : «Les responsables doivent être sanctionnés pour cela.» Karen Montet-Toutain prend la parole, calme, assurée :

«Je voudrais vous parler du climat qui régnait au lycée professionnel Louis-Blériot depuis la rentrée, et du comportement de la hiérarchie. Dès le 16 septembre, j'ai connu la plus grosse angoisse de ma vie d'enseignante, dans une classe très oppressante. Ce jour-là, je n'ai pas réussi à prendre le dessus. J'ai invité les élèves à quitter la salle avant la cloche. Certains ont jugé que ce n'était pas respectueux. Très vite, ils ont entouré mon bureau. Il y avait des regards, des mains qui saisissaient mes affaires personnelles. Quelque chose dans leur attitude m'a fait peur. Face à ces classes, très masculines, c'est un rapport de force.

De septembre à la Toussaint, les élèves nous testent. Il était fréquent d'entendre : "Madame, j'ai envie de vous !" Ou alors : "Madame, je voudrais vous épouser"... Je pense que des garçons peuvent être en manque de ce genre de relations. Je suis allée voir la proviseure. Elle m'a expliqué qu'avec des classes difficiles, il fallait mener des projets, qu'il y avait une salle à relooker dans l'établissement, que je pouvais m'y atteler... Louis-Blériot accueille des élèves avec toutes sortes de difficultés : niveaux, comportements, maîtrise de la langue, handicaps physiques, mentaux... En lycée professionnel, il ne faut pas vouloir remplir les classes à 24 élèves pour rentabiliser les profs.

Après la journée du 16 septembre, j'ai eu peur pendant un mois et demi. J'ai essayé de discuter avec les élèves, de leur expliquer que des mots et des attitudes pouvaient me blesser. Il y a eu moins de ricanements, pendant quelques semaines. Je leur ai demandé d'écrire ce qu'ils attendaient du lycée, de la discipline. L'un m'a écrit : "Je veux être tireur d'élite." Un autre : "Je t'aime", et un troisième : "Je veux travailler et devenir un être humain." A la rentrée de la Toussaint, un élève d'une autre classe m'a lancé : "J'ai envie de vous tout de suite, sur la table !" Un autre : "T'inquiète, je te la prête après..." J'ai fait un rapport écrit à la conseillère principale d'éducation. A ma connaissance, il n'y a pas eu de sanction.

Le 5 décembre, nouvel incident. Cette fois j'ai reçu des menaces de mort. Cette classe-là était très énervée parce qu'un élève avait été exclu. Deux élèves, surtout, faisaient de la provocation, parlant de l'inutilité des profs qui gagnent 1 500 euros par mois. Ils évoquaient les cambriolages comme un bon moyen de se faire du fric. Chez moi, par exemple. Je leur ai demandé ce qu'ils feraient s'ils se retrouvaient nez à nez avec les propriétaires. "T'inquiète ! On trouvera ton adresse et on te mettra une balle dans la tête. Et à tous ceux qui seront là." J'étais évidemment très ébranlée. Nouveau rapport écrit à la conseillère d'éducation. Ce soir-là, la proviseure ne m'a pas reçue.

Entre collègues, on parlait beaucoup de tout ça. Comment dire ? Ça devenait banal, quotidien. On écrivait des rapports, certains se mettaient en arrêt de travail. Mais il ne se passait rien. Le 5 décembre, il y a eu un conseil de classe. J'y suis allée pour dire que j'avais reçu des menaces de mort. La proviseure a répondu : "Elle est bien bonne celle-là !" Et quelque chose comme "Ça ne s'arrange pas !" Et c'est tout. Je suis rentrée en pleurs chez moi. J'ai écrit un e-mail à mon inspectrice, persuadée que mes rapports ne lui étaient pas transmis. J'ai ouvert l'ordinateur tous les jours, attendant une réponse. Rien. C'est l'omerta.

Entre septembre et décembre, j'estime avoir fait cours normalement à trois reprises seulement. J'ai douze classes. Demander à un élève d'enlever son écharpe, son bonnet, c'était une source de conflit. Je n'ai pas l'habitude de tergiverser sur la tenue, la politesse. Le 12 décembre, c'était le conseil d'une classe dont je suis prof principale. Deux enseignants y subissaient une forme de harcèlement moral de la part d'élèves. J'ai demandé des sanctions. La proviseure avait l'habitude de tempérer, du genre "élève capable du pire comme du meilleur"... Mon agresseur avait été exclu une semaine, à ma demande, en tant que prof principale. Trois rapports concernaient son comportement. L'un, parce qu'il avait refusé d'enlever son bonnet, estimant qu'il ne le ferait pas tant que les vacances de Pâques existeraient, car il n'était pas chrétien. Un autre, parce qu'il avait refusé de prendre connaissance d'une charte de conduite rédigée à la suite d'un vol dans l'établissement. Et un dernier, parce qu'il était parti en vrille à la suite de la réflexion d'un prof. J'ai appris en lisant son dossier que cet élève avait été déscolarisé pendant deux ans. Il était arrivé chez nous en cours d'année, à la demande de sa mère.

Une réunion parents-profs était prévue le lendemain du conseil de classe, le 13 décembre. J'avais proposé que les parents viennent eux-mêmes chercher les bulletins de notes, sans quoi leurs enfants ne pourraient pas retourner en classe. Quinze parents sont venus, pour trente et un élèves. J'ai convoqué les absents par téléphone. C'est comme ça que j'ai rencontré la mère de mon agresseur, la veille des faits. Elle ignorait tout de son exclusion de huit jours. Elle bouillonnait et l'a vraisemblablement sermonné ce soir-là.

Vendredi 16, il est entré en cours... Il s'est installé au premier rang. J'ai demandé aux élèves d'enlever leurs blousons. Tous l'ont fait, sauf lui. J'ai senti que quelque chose pouvait se passer, qu'il ne fallait pas le titiller. Je suis allée au tableau. Il m'a lancé : "- Madame, c'est bien vous qui avez rencontré ma mère hier ? - Oui. - Et c'est bien vous qui lui avez raconté que je refusais d'enlever mon bonnet ?» Je lui ai répondu qu'il aurait pu assister à l'entretien. Il s'est levé. J'ai fait un pas en avant, et me suis trouvée à dix centimètres de lui. Il a sorti quelque chose de sous son sweat-shirt et m'a frappée dans le ventre. Un élève s'est interposé. Il a continué. Les élèves hurlaient, je leur criais de sortir... Je n'en veux pas à mon agresseur, qui présentait des signes d'inadaptation à notre établissement. J'en veux à l'institution. Si sa seule réponse est de nous reprocher notre mauvaise formation ou notre incompétence, alors c'est à elle de se remettre en question.

J'ai envie de reprendre les cours. J'ai l'enseignement dans la peau, et j'adore malgré tout ce public-là. La hiérarchie est incapable de reconnaître notre implication. J'ai tout fait pour ces gamins et je le ferai encore demain. Mais nous devons avoir notre mot à dire sur le recrutement des élèves. Nous faisons de la garderie sociale ! On nous demande de retenir en classe des jeunes qui sont des délinquants dehors. Ce qui m'est arrivé doit servir à quelque chose.»

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je pense que le pire dans tout cela c'est qu'on envoit dans les ZEP de jeunes profs inexpérimentés, pas "psychologiquement blindés"

j'ai trois amis (un garcon et deux filles) profs de Français: une est stagiaire cette année (elle vient d'avoir son Capes) les deux autres sont en 1ere année de titulaire (capes obtenu en 2004).

Faute de place sur la RP, la stagiaire a été envoyée à rouen et finalement a un collège pas trop hard , même pas en ZEP

en revanche pour les deux autres..

Le garçon a fait son année stagiaire à St Ouen dans le 93. il a été titularisé dans la même ville mais dans un autre collège qui est classé le niveau au dessus de ZEP (oui oui ca existe je savais pas) un truc qui s'appelle Z4 je crois. bref c'est le niveau le pire qu on puisse trouver. Il a craqué à la Toussaint et en se renseignant a appris qu il n'avaient pas le droit de nommer un prof à peine titularisé dans ces collèges là (sauf s'il est volontaire) du coup il a menacé le rectorat de rendre public l'histoire, ils l'ont donc mis en arret maladie en novembre décembre et viennent de le réaffecter dans un collège du 94 qui n'est pas en ZEP pour étouffer l'affaire

La fille a fait son année de stagiaire dans le 92, collège tranquille

cet été elle est titularisée mais pas d'affectation donc elle reste chez elle payée par l'Etat à attendre un poste. elle en obtient un au fin fonds du 95 à la toussaint dans un collège en ZEP (4h de trajet A/R)...... elle apprend une fois en poste qu'elle a pris la place d un vieux de la vielle la cinquantaine que ces élèves ont fait craquer en 2 mois et partir en dépression...elle pour l'instant s'en sort mais nerveusement c'est très difficile...en plus elle est jolie, blonde et a 25 ans... imaginez les remarques, gestes...

Modifié par charly escp
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Tout le monde sait, avant de signer, que les "règles" ne sont pas respectées.

Les affectations se font en fonction du classement au concours, et chaque poste a sa difficulté.

<{POST_SNAPBACK}>

Alors en gros on va répondre aux jeunes profs qui se font cogner ou planter qu'ils ont rien à dire parce qu'ils le savaient avant ? Que s'ils ne sont pas prêts à accepter le risque de 7 coups de couteau par un élève "capable du pire comme du meilleur", ils ont qu'à prendre un autre boulot ? La vocation doit inclure ça, maintenant ?

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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Alors en gros on va répondre aux jeunes profs qui se font cogner ou planter qu'ils ont rien à dire parce qu'ils le savaient avant ? Que s'ils ne sont pas prêts à accepter le risque de 7 coups de couteau par un élève "capable du pire comme du meilleur", ils ont qu'à prendre un autre boulot ? La vocation doit inclure ça, maintenant ?

<{POST_SNAPBACK}>

elle parle seulement de l'affectation ;)

c'est pas parce que tu est en ZEP que tu va te faire planter :D

merci Gaghoo :"Gillou avait raison hier soir à Troyes : Houllier aurait mieux fait de faire rentrer Sandrine Bretigny..."

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c'est pas parce que tu est en ZEP que tu va te faire planter
Planter non, mais les violences verbales, ou physiques légères, ça devient monnaie courante.

elle parle seulement de l'affectation

Et bien à partir du moment où l'on sait que l'affectation d'une jeune prof en ZEP inclut autant de danger, on n'a pas à balayer le problème d'un "ils le savent avant de signer".

Le "contrat" que passe un jeune enseignant avec l'Education nationale n'a pas à inclure ce type de risque. Maintenant, j'imagine bien le problème d'envoyer un prof qui a "acquis de l'ancienneté" dans un secteur pourri. Evidemment, de son point de vue, ça va représenter une injustice terrible. N'empêche...

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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Ben voui, c'est comme ça, et ça ne changera pas tant qu'il y aura 8 fois plus de prétendants aux CAPES-CAFEP-CAPET-Agreg que de postes.

<{POST_SNAPBACK}>

Et si le problème tenait plus au nombre trop bas de postes?

Parce que dans le genre contrat sympa, il y a le mec qui signe en novembre pour s'inscrire à un concours et qui découvre en décembre ou janvier qu'on vient de lui baisser le nombre de postes à son concours.

On ne va pas non plus reprocher à des jeunes de vouloir passer des concours?

Et d'ailleurs je ne vois pas en quoi c'est la cause de l'état des ZEP actuellement.

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Et si le problème tenait plus au nombre trop bas de postes?

Parce que dans le genre contrat sympa, il y a le mec qui signe en novembre pour s'inscrire à un concours et qui découvre en décembre ou janvier qu'on vient de lui baisser le nombre de postes à son concours.

Voué je suis d'accord avec toi. Et merci de me le rappeler <_<;) Après pour le nombre de postes trop bas je ne sais pas comment ils font leurs comptes au ministère... Ce qui nous (élèves en PLC1) énerve ce sont les postes pris par les vacataires, très fréquents dans ma discipline puisque pour une classe le nombre d'heures colle à peu près avec ce genre de contrat). Les postes de vac' sont occcupés par des bac+2 (alors qu'en SVT on demande bac+4 pour l'inscription à l'IUFM :rolleyes: ) et finalement on parle assez peu de classe sans prof...

Et d'ailleurs je ne vois pas en quoi c'est la cause de l'état des ZEP actuellement.

<{POST_SNAPBACK}>

Je n'ai pas dit que c'était la cause de l'état des ZEP, mais pour moi c'est la cause de non changement et de jem'enfoutisme de la part des pouvoirs publics. Enfin, c'est ce que je ressens, après je ne suis pas assez les media pour savoir ce qu'il se passe par là-haut...

Les hex@s gèrent !

Y*

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oui mais n'y a t il pas eu des incohérence? comme en philo au début des 90's où on en prenait 400 par an et résultat on a trop de profs de philo et aujkourd hui on file que qq places

<{POST_SNAPBACK}>

Trop de profs, c'est vraiment du grand n'importe quoi. On va en manquer dans les années à venir, le gouvernement lui même reconnaît en privé qu'il a surestimé les départs à la retraite (oui, j'ai mes sources, moi aussi :lol: ), alors le coup du "y a trop de profs", laisse moi rire.

Quant aux postes à l'agreg, si déjà on s'en servait pour former quelques chercheurs de plus, ça ne serait pas du luxe. Paraît qu'il faut une recherche performante. Ah non pardon, faut une recherche au service de la croissance économique, donc exit les postes de prof en fac en linguistique latine et grecque, en histoire, en philo...

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Question simple.

L'agresseur avait des problemes en milieu scolaire c'etait reconnu.

L'agresseur avait 18ans.

Pourquoi garde t on un boulet pareil alors qu il a passe l'age limite de scolarisation ?

"Car il ne sait rien faire" ?

Si c'est le cas, il y a des mesures a prendre pour qu a 16ans, on sache faire quelque chose non ?

A moins que je sois naif.

http://les-avalanches-footus.blogspot.com/

La seule verite est 4 8 15 16 23 42

Mieux vaut une taupe dans son jardin, qu'un jurassien comme voisin ! Proverbe Oyonnaxien

Une tete, deux bras, deux jambes, cela peut etre n'importe qui ! Proverbe Shingouz

'... soit vous faites votre sirop de vingt-et-un et vous dites "beau sirop, mi-sirop, siroté, gagne-sirop, sirop-grelot, passe-montagne, sirop au bon goût'

Hexa.jpg

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Question simple.

L'agresseur avait des problemes en milieu scolaire c'etait reconnu.

L'agresseur avait 18ans.

Pourquoi garde t on un boulet pareil alors qu il a passe l'age limite de scolarisation ?

"Car il ne sait rien faire" ?

Si c'est le cas, il y a des mesures a prendre pour qu a 16ans, on sache faire quelque chose non ?

A moins que je sois naif.

<{POST_SNAPBACK}>

Je vais être horriblement naïve, mais il me semble que virer à 16 ans ceux qui ne savent rien faire, c'est horriblement méprisant pour les élèves concernés.

Par contre, oui, il y a un bug quelque part si un gars de 18 ans ne sait rien faire.

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Le problème, c'est qu'il était dans un établissement et une section chargés, au moins de fait, de récupérer ces "cas".

Avait-il les moyens pour les traiter ?

Peut-on considérer cet échec dramatique comme un cas isolé ?

Il semble que la réponse soit non dans les deux cas, et c'est là le problème. Pas une société ne peut se permettre de "laisser tomber" les sujets à problèmes qui la dérangent, même si ça lui coûte cher, même si ça fait "assistanat" et que c'est mal vu. Parce que ces gens-là, s'ils ne sont pas gérés décemment, ils sortent le couteau.

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Le problème, c'est qu'il était dans un établissement et une section chargés, au moins de fait, de récupérer ces "cas".

Avait-il les moyens pour les traiter ?

Peut-on considérer cet échec dramatique comme un cas isolé ?

Il semble que la réponse soit non dans les deux cas, et c'est là le problème. Pas une société ne peut se permettre de "laisser tomber" les sujets à problèmes qui la dérangent, même si ça lui coûte cher, même si ça fait "assistanat" et que c'est mal vu. Parce que ces gens-là, s'ils ne sont pas gérés décemment, ils sortent le couteau.

<{POST_SNAPBACK}>

Ben oui mais ça coûte cher, c'est de l'assistanat, et pis ces gens-là c'est que des bons à rien qui sont des futurs parasites et gnagnagni et gnagnagna...

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bip bip hje ne généralise pas je parle niveau pholo pas des autres matières

ya 15 ans on recrutait jusque 300 à 400 capes externe philo par an et résultat.. y en avait pas mal qui restaient à la maison à rien faire...

en 2005 y avait que 50 postes en jeu car malgré les départs en retraites ya tj un surplus

et à mon avis ya d autres matières om c'est le cas... les exemples que j'ai cités montre qu on paye des profs chez eux faute de place. il ya deux possibilités: soit ya sureffectif dans certaines matières, soit ya très mauvaise allocation des postes (ex 10 profs sans poste à Paris alors que à Lyon ou bordeaux ou Lille on a besoin de 10 postes)

pour l'agreg c'est plus chaud de toutes façons ya déjà un bon quota de Normalien... en histoire ya 90 places cette année ... sachant qu en moyenne 40 normaliens se présentent et 35 l'ont bah ca fait pas beaucoup de place pour les autres

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ça n'est pas propre à l'enseignement. Quand on ouvre un DESS en annonçant froidement des débouchés du genre parcs nationaux ou responsable de programme de conservation au CNRS, c'est-à-dire qu'on va former de façon hyper-pointue 25 personnes par an alors qu'il ne se libère même pas trois postes par an, on se fout de la gueule des étudiants.

Après, on n'a pas intérêt à sombrer dans l'excès inverse non plus et à vouloir à toute force faire coller la formation à "la demande"... d'abord parce que "la demande" peut changer fortement d'une année sur l'autre, bien plus vite qu'on ne peut adapter "l'offre" de jeunes formés. Ensuite, parce que sinon, on va vite dériver vers quelque chose qui me semblait poindre dans certains posts d'un autre sujet : expédier sans états d'âme ceux qui manifestent une difficulté, peut-être passagère, à certains points de passage clés (4e, 2de) vers les filières courtes, et finalement, condamner les moins fortunés (car les études ça coûte cher) à se restreindre aux postes à chien, ces fameux "milliers d'emplois à créer dans les services" : les gueux seront bien bons pour aller ouvrir les magasins le dimanche ou livrer les pizzas en soirée pour leurs maîtres.

Supporter de l'Olympique Lyonnais de 1990 à son remplacement par la société de spectacles télévisés OL Group (2015).

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Je vais être horriblement naïve, mais il me semble que virer à 16 ans ceux qui ne savent rien faire, c'est horriblement méprisant pour les élèves concernés.

Par contre, oui, il y a un bug quelque part si un gars de 18 ans ne sait rien faire.

<{POST_SNAPBACK}>

Meprisant ?

Je crois surtout qu'ils ne sont pas dans la bonne filiere non ?

Donc oui y a un Bug mais avant.

Quand je vois dans les classes ou je suis passe des personnes de 16 ans en 5eme mais qu est ce qu ils foutent la ???

Enfin question aux profs du coin hexa. Je suis prof, un eleve me les brise depuis 2 mois, il a plus de 16ans, je ne peux pas le mettre hors de mon cours jusqu a la fin de l'annee ?

http://les-avalanches-footus.blogspot.com/

La seule verite est 4 8 15 16 23 42

Mieux vaut une taupe dans son jardin, qu'un jurassien comme voisin ! Proverbe Oyonnaxien

Une tete, deux bras, deux jambes, cela peut etre n'importe qui ! Proverbe Shingouz

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bip bip hje ne généralise pas je parle niveau pholo pas des autres matières

ya 15 ans on recrutait jusque 300 à 400 capes externe philo par an et résultat.. y en avait pas mal qui restaient à la maison à rien faire...

en 2005 y avait que 50 postes en jeu car malgré les départs en retraites ya tj un surplus

et à mon avis ya d autres matières om c'est le cas... les exemples que j'ai cités montre qu on paye des profs chez eux faute de place. il ya deux possibilités: soit ya sureffectif dans certaines matières, soit ya très mauvaise allocation des postes (ex 10 profs sans poste à Paris alors que à Lyon ou bordeaux ou Lille on a besoin de 10 postes)

pour l'agreg c'est plus chaud de toutes façons ya déjà un bon quota de Normalien... en histoire ya 90 places cette année ... sachant qu en moyenne 40 normaliens se présentent et 35 l'ont bah ca fait pas beaucoup de place pour les autres

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Je pense être légèrement plus calée que toi sur ce sujet, voyant actuellement les choses de très près et voyant les étudiants défiler dans le bureau de la vice-présidence étudiante de la Sorbonne (poste occupé par un ami. Donc sur le sujet des concours et des débouchés, quand je parle avec des profs de la Sorbonne, ils n'ont pas la même vision des choses que toi.

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