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Le Mans - Lyon


HEX@GONES
  • Date & Heure : 02/12/2006 17:10 Score : 0 - 1 Auteur(s) : Exilé17

Avec cet épisode-ci, nous ouvrons un nouveau chapitre : celui des déplacements bourgeois ! Arrivé à 13h 15 au point de rendez-vous traditionnel de la porte d’Orléans, je vois soudain arriver Titouplin conduisant dignement... un C8. « J’avais réservé une 206... et puis y’en avait plus. » Pour profiter du carrosse, arrivent successivement Nel, Seb et Ian. Fafa76 descend de son côté du Havre, Gilles prendra le train un peu plus tard, Charly et quelques potes font voiture à part ; enfin, Mastergone et Méli depuis Lyon, les Hex@Bretagne depuis leurs côtes d’Armor nous rejoindront également au Mans, ce qui fait une députation de plus d’une vingtaine d’Hex@. Nous nous éparpillons dans le vaste véhicule et attrapons l’A10, direction Chartres où est prévue une visite à Julie, convalescente. L’ambiance est assez calme, à l’exception du blind-test où les points volent. Les sauts radiophoniques nous conduisent sur Radio Classique qui diffuse alors la célébrissime marche de l’Aïda de Verdi – et c’est à ses accents que nous parcourons les premières dizaines de kilomètres. On vous avait prévenus que c’était du déplacement de bourges, cette fois ! Nous appelons Fafa pour lui filer rendez-vous à Chartres, mais il a déjà dépassé l’embranchement. De notre côté, nous arrivons en vue de la célèbre cathédrale, Nel brandit le petit carnet où elle a retranscrit les instructions de Julie, instructions qui, jointes à mon guidage précis, nous mènent droit au but, non sans quelques commentaires.


« Y’a un grand carrefour. Mais un grand carrefour à l’échelle de Chartres.
- Ouais, y’a trois maisons quoi.
- Après faut aller au centre ville de Lèves.
- Alors ça doit être un centre ville à l’échelle de Lèves, avec deux maisons. Mais non, médisants, bientôt il va y avoir « deux splendides résidences de standing » là.
- Il est où le Franprix ? C’est un Coccinelle. Quoi, il est fermé le Coccinelle ? Y’a une seule moyenne surface dans tout Lèves et faut qu’elle soit fermée entre midi et deux ! »
(Cette dernière réplique est bien entendue de Ian, navré de l’absence de pack dans le véhicule.)


Nous nous extrayons donc du centre ville à l’échelle de Lèves et atteignons la porte de Julie. Personne. Si, le chien. Nous gueulons tout ce que nous savons ; une enseigne « Loïc Martin, traiteur » nous envoie sur des considérations relatives au fait que « tous les Loïc qu’on connaît, soit i jouent au foot, soit i font du cidre, soit i sont présidents des Hex@ ». Julie arrive... en voiture, accompagnée de son infirmière « Vanus » que vous connaissez déjà si vous avez bien lu tous les épisodes précédents. Autour d’une tasse de café, nous commençons donc le travail de sape : « Y’a deux places dans la voiture ! C’est un signe du destin ! Tu vas pas lutter contre le destin ! » ça dure comme ça une bonne vingtaine de minutes et Julie craque, non sans avoir recueilli les avis médicaux de l’assistance, son infirmière, sa pharmacienne (Nel), son psy sportif-coach (Titouplin), et enfin placé tous ses espoirs dans un allié de circonstance (le Spasfon). « Allo grand-père ? Tu peux me passer grand-mère ? » Suit un épisode de négociation d’anthologie, je vous fiche mon billet qu’avec Julie ambassadrice en 70, on ne se tapait pas sur la tête avec les Pruscos. Plus qu’à repartir, sauf qu’on est un peu à la bourre et que même si d’après Vanus, il y a 39 minutes et pas une de plus de Chartres au Mans, il faut déjà rejoindre l’autoroute. « Par là. Non, par là c’est fléché Le Mans autoroute. Oui mais je sais pas par où on passe là. Mais fallait prendre la rocade. Ouais mais la rocade, ma p’tite... bim ! et là, bim, boum ! » (là, c’est Julie très sceptique sur le gain de temps représenté par ladite rocade.). Nous finissons par rejoindre l’autoroute alors que l’heure du match approche dangereusement... Mais au fait, on a un GPS ? Bon, ben si on l’essayait ? Après quelques manoeuvres hasardeuses, nous arrivons à enseigner à l’outil que notre destination est bien le stade Léon-Bollée au Mans, et de petites flèches violettes indiquent à notre conducteur de choc (Titouplin) quand la route tourne. Nous entrons dans Le Mans à quelque trente minutes du coup d’envoi, et là, c’est le tram. Car c’est bien lui, enfin ses travaux, qui provoquent un bouchon assez phénoménal d’où le GPS s’avère vite impuissant à nous extraire – malgré un bel épisode de 4x4 urbain au volant de la belle limousine... Titouplin nous avertit charitablement qu’il est arrivé à la bourre lors de ses trois derniers matchs ! Celui-ci ne fera pas exception : au coup d’envoi, nous ne sommes même pas à la cathédrale... Enfin, la circulation se dégage au franchissement des fameuses remparts gallo-romaines (Delf 2005), et c’est l’habituelle quête du parking visiteurs... « Parking visiteurs ? y’a pas d’parking visiteurs ici ! » « Vous vous foutez de moi ? on a des copains qui y sont déjà garés... » Un autre stadier, un peu moins mal embouché que son collègue, nous indique la bonne voie. Nous attrapons finalement un sens interdit « sauf aux cars visiteurs » sous le nez d’une voiture de la maréchaussée et nous garons tranquillement à vingt mètres de la grille... alors qu’on joue depuis vingt minutes. Mastergone a bien joué le coup, les places nous attendent dûment au guichet et nous rentrons sans aucune difficulté. La bâche est déjà en place en haut du parcage. Nous retrouvons le reste du groupe, sauf les Bretons qui arriveront encore après nous. Ambiance acceptable pour un parcage clairsemé avec seulement 200 Lyonnais environ. Tous les groupes sont de la partie malgré les menaces de grève. Quant au public manceau, il n’a rien d’un chaudron. On entend à peine le kop qui se démène dans l’autre virage (mais bon, entre le vent et le stade ouvert, c’est assez inévitable), et quant aux latérales, les gueulantes se font rares, même lors des actions mancelles. Qui, il faut le dire, sont rares aussi. L’OL se crée les occasions les plus tranchantes et marque par Nino ; la grande tribune de Bollée applaudit sportivement les plus belles actions et les remplacements lyonnais. Malgré quelques frayeurs en fin de rencontre, on vient on gagne et on s’en va, et nous ne sommes même pas trop confinés longtemps. Nous voilà sur le parking, où nous abandonne Gilles qui a une soirée choucroute à Laval. Départ de Paris, un match au Mans, une choucroute à Laval, c’est supra ? Méli et Mastergone resteront au Mans pour l’après-match, malgré quelques soucis de voiture à l’aller, un pot d’échappement fendu qui transforme leur véhicule en mix de trombone et tuba. Nous visons donc le centre ville avec la lourde tâche de dégoter un restau qui accepte d’accueillir treize convives. Naviguant à l’azimut, nous pointons vers la cathédrale, et finissons par nous garer à la rochelaise (dès la première place libre repérée), Place du Pré, entre la Rue du Pré et la résidence étudiante du Pré, au pied d’une église que je suppose donc être Notre-Dame du Pré, et Mappy me le confirme à l’instant, quel flair, je dis quel flair. Je fais un brin la circulation pour guider la colonne et explique à Vanus que j’avais envie de « faire l’andouille. »


- Je trouve que ça te va bien.
- Tout à fait, c’est une Attitioude, la Pweet-pweet the fanfare attitioude ; celle qui consiste à être constamment Pouet-Pouet la Fanfare. »


Instruisant ainsi Vanus de ces rudiments de l’attitude qui fait fureur partout où je passe (le local du CORIF, les trains de banlieue vers Meaux...) nous atteignons les quais, où s’imposent quelques photos des remparts gallo-romaines, magnifiquement illuminées. Nous grimpons sur lesdits remparts en quête d’un restau signalé par Toro et arpentons quelque temps les rues du vieux Mans, bordées de magnifiques maisons médiévales. Mais aucun restau ne nous y accepte ! Que faire ? Explorant au petit bonheur les venelles, nous croisons un groupe assez sidérant, en tenue travelo-disco-1980, mais l’intégrale quoi ! Devant leurs énormes perruques décolorées, on réussit quand même à leur lâcher « qu’on a un copain qui est comme ça, mais lui c’est pour de vrai »...


Au loin, la Taverne de Maître Kanter scintille de mille feux. L’occasion pour nous d’évoquer de doux souvenirs de tournées de calva ou autre. Las ! Ici aussi, nous sommes de trop. Finalement, c’est une pizzeria un peu plus loin, qui ouvre ses portes à la colonne. Mais il est déjà tard, et je dois quitter le groupe pour rejoindre la gare où je me contenterai d’un kebab. Je retrouve dans la hall ParOL, qui rentre à Paris par le même moyen, ce qui nous donnera l’occasion de refaire, au cours du trajet, l’historique de la D1-D2 des années 80 à nos jours, égrenant des souvenirs relatifs à la présence à ce niveau de Toulon, Le Puy ou Montceau-les-Mines. Puis, en deux coups de métro et un d’autoroute, je boucle un déplacement express : Le Mans-Meaux en deux heures trente.
 


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