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Saint-Memmie - Lyon


HEX@GONES
  • Date & Heure : 18/09/2005 00:00 Score : 0 - 2 Auteur(s) : Exilé17

Samedi, Bordeaux. Dimanche, Saint-Memmie... Ca vous impressionne, hein ? Non ? Oui, c'est normal : mauvais élèves que vous êtes, vous faites style vous savez pas où c'est Saint-Memmie, comme si vous aviez pas suivi la saison dernière et appris qu'il s'agissait d'une commune de la banlieue de Châlons sur Marne, vous chavez, la ville qui veut faire chtyle en ch'appelant déchormais Châlons en Champagne. Revoilà située la portée de l'exploit accompli par les habitués du J9 qui, donc, prennent la route de Paris Gare de Lyon avec trois quarts d'heure de retard, en ce beau dimanche d'arrière-saison.

 

La première conséquence est que je poireaute également 3/4 d'heure dans une fort paisible bourgade du nom de Fontenay Trésigny, sise le long de la N4 et où j'attends le passage de la diligence... Eglise XIVe fermée et bar fermé, je bats le pavé jusqu'à l'arrivée du véhicule. Je retrouve donc Jacquot, Julie, Vanessa – une de ses amies qui ne sait pas encore à quoi elle s'expose – Gilles, Titouplin et Goonny. Après ces 44 malheureux kilomètres, Julie subit déjà les conséquences désagréables de l'ingestion de carburant malté et nous supplie de nous arrêter. Le temps de chercher à rattraper la N4, le temps que Goonny, assis derrière Gilles, Julie et Vanessa proclame que "c'est la première fois qu'il est derrière trois belles blondes dans le J9", un bosquet de thuyas fera l'affaire de tous pour l'épisode "un arrêt pipi allez allez". Nous repartons, déjà assurés de louper une bonne partie du match, mais on ne se laissera pas arrêter par si peu ; Goonny commence à préparer les sandwichs, en faisant remarquer qu'il ne s'est pas lavé les mains, booon bref... Le temps d'une photo de la Section sandwich, Julie avoue qu'elle "sait pas marcher" l'appareil de Gilles. Bref, l'état d'esprit c'est : Offensive. A ce moment-là, nous traversons Béton-Bazoches, "ah là, évidemment, c'est pas pareil : c'est Défensive." Julie a de plus en plus de mal, c'est évidemment la Fed Cup qui la stresse : une névrose obsessionnelle qui sera le fil rouge de tout le dep... Nous traversons ensuite le village de Mœurs, puis Vertus, n'osant imaginer si par les temps qui courent et l'époque décadente que nous vivons, les deux ont songé à se jumeler. Quarante nouveaux kilomètres et ça réclame un nouvel arrêt pipi, un radar automatique est tout près d'en faire les frais mais Jacquot préfère, civiquement, un épais buisson de ronces et d'églantiers en bordure de nationale : comme le fait remarquer Goonny, mieux vaut éviter la confiture de mûres et la tarte au gratte-cul issue de ce buisson-là... Nous reprenons la route à travers les steppes champenoises, tandis que Gilles tente d'inculquer à Vanessa quelques concepts de base, comme ce qui est "rock'n'roll" et ce qui est "trash". Car à diverses reprises, lors de la distribution de sandwichs par chef Goonny, nous frôlons le trash, et il ne faut pas, c'est mal. Par exemple : vidanger en route, porte ouverte, maintenu par sa ceinture par quelqu'un, c'est rock'n'roll – et Julie précise qu'elle est prête à "la tenir" au gars, la ceinture, bien sûr. Et la même chose par la fenêtre, c'est trash, surtout si c'est par l'avant qu'on vidange... Oh yeaah. Julie et Gilles qui ne savent pas comment descendre à Montpellier pour le match des filles, intriguent avec Jacquot pour passer pour ses enfants, bons SNCF obligent... Julie demande "on est où c'est quelle heure on arrive quand" à peu près toutes les dix minutes, et Jacquot fulmine derrière les pèle-culs qui nous empêchent d'atteindre la vitesse maxi permise.

 

On fait donc une entrée très rock'n'roll par Contrepetrix, ou un bled dans le genre à l'ouest de Châlons, avant de terroriser deux matrones en leur demandant la route... "la route de Saintméquoi ? ah mais nous on est pas d'ici, on est venues visiter la cathédrale c'est tout..." houla, elles sont venues à la grande ville, ça les effraie déjà ben assez comme ça. Après une longue traque et des fulminations variées contre le pancartage déficient, nous arrivons enfin dans Saint Memmie, traversons un quartier un peu zone, et c'est le stade du Moulin Picot. Les filles quittent tout pile le terrain sur un score vierge à la pause, l'air dépité, après une première mi-temps peu emballante d'après l'assistance. Après quelques hésitations, on finit par bâcher au milieu de la foule (une bonne centaine de personnes derrière la main courante plutôt que les 65 annoncées !) où s'ouvrent des yeux aussi grands que si une soucoupe de troisième âge martien venait de débouler pour les journées du patrimoine. On met un peu de temps à rentrer dans le match, et pour Goonny, c'est trop de fatigue – comme Jacquot et Titouplin, il revient quand même de Bordeaux, quelque 1 700 km en 24h... Il s'élarde carrément dans l'herbe à quelques pas de l'assistance consternée. Une fois tout le monde réuni, les chants claquent et Gilles ponctue chaque décision arbitrale défavorable d'un vigoureux "QUE NENNI !" Farid Benstiti toujours suspendu, suit le match "des tribunes" avec Jacquot (comme adjoint ?) Dans le camp d'en face, ce n'est plus Jean-Pierre François le coach, au grand dam des vétérans du déplacement de l'an dernier !

 

A côté de nous, Titouplin finit par convaincre une espèce de jeune con que c'est bien "la" première division, pas de la "première série" ou je ne sais quoi. L'énergumène passera tout le match à lancer des "laaach'ta chaarrue" quand une Lyonnaise enrhume tout son côté d'un maître déboulé, le tout avec un pur accent banlieue-champenoise, sans doute l'a-t-il trop entendu de son entraîneur la veille. L'OL domine son sujet à l'image de Cap'tain Sandrine Dusang, de Danielle Slaton de retour dans l'équipe... Sandrine Brétigny toujours aussi volontaire, concrétise cette maîtrise globale par un but dès le début de la seconde période. Delphine Blanc réussit le break dix minutes plus tard, plus rien ne sera marqué malgré quelques occasions. Saint-Memmie n'a pas de réussite sur sa seule opportunité sérieuse, le score en reste donc à 2-0, "comme l'an dernier", oui Julie, oui. Julie s'en fout, elle suit la Fed Cup et se demande si les joueuses seront aussi captivées par elle que l'annonce que la France a égalisé à 2-2... Fin du match ! plusieurs des filles viennent vite nous voir. "Au début on vous a cherchés, on s'est dit : zut ils sont pas là... et puis à la mi-temps, ouais, les voilà !!" C'est signé Delphine Blanc et ça fait sacrément plaisir, merci Delphine ! Les Américaines nous remercient aussi, nous demandent comment on est venus, combien de temps etc... si Lorrie ne fait pas peur avec ses lentilles teintées qui lui donnent un regard flamboyant... et le coach adjoint s'enquiert de la santé de Goonny qui, épuisé par son périple, récupère toujours derrière le terrain (on avait même pensé le baliser avec des cônes de peur que la foule ne le piétine) : "Il est tombé dans un fût votre copain ? Un fût de Bordeaux ! d'accord..."

 

Photo de groupe – "y'a le numérique maintenant !" dixit Sandrine Dusang à Gilles, discussions avec Mme Dusang qui suit toujours sa fille en déplacement, on attend la sortie des vestiaires ; Gilles tente une interview en anglais de Danielle Slaton, Jacquot casse son coup ou le sauve du ridicule, c'est selon – et c'est Titouplin qui reprend la main. Enfin, Jacquot remet au groupe le CD des photos de la saison écoulée, nous finissons par nous séparer après force chaleureux remerciements et rendez-vous pris pour La Roche sur Yon, où suite aux contacts pris lors de la finale du Challenge de France, les Hex@s devraient cette fois être conviés au pot d'après-match !

 

Nous rejoignons donc le J9 pour le casse-croûte, pour un Live Quenellum de haut vol où l'on apprend le vrai surnom de Vanessa (voyez donc la galerie !), ainsi que ses compétences dans un certain type de vocalises... gutturales... on ne reprend donc la route que vers 18h. Le débat roule d'abord longuement sur le numéro spécial de So Foot consacré aux gays dans le sport, kikilé kikilépa, débat d'envergure pour journaliste d'investigation de haut vol il est vrai. Tout ça n'empêche pas Goonny, définitivement vaincu par la fatigue du kilométrage, de dormir tout le retour. Arrivée à Fontenay Trésigny, puis à Paris, voilà, c'est fini pour aujourd'hui !


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