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Caen - Lyon


HEX@GONES
  • Date & Heure : 04/03/2005 20:00 Score : 1 - 0 Auteur(s) : Ian9791 & Exilé17

On le voyait venir, entre le calendrier, la météo et la pelouse, ça sentait le bon vieux dep foireux à l’ancienne où l’on boit et bouffe pour oublier qu’on a perdu un sale match…

 

L'aller par Ian9791

 

En ce vendredi 4 mars, nous voici à pester contre le calendrier de la Ligue, ce ne sera certainement pas la dernière fois de la saison, mais quelle idée un Caen-Lyon, encore en plein hiver, un vendredi soir ? C’est pour mieux préparer le match retour de Champions League mon enfant, et les Hexas ne sont plus à ça près. L’après-midi posée nous nous donnons rendez-vous devant la boîte à Johnny près de Montparnasse, pour un départ dans le traditionnel J9, qui pour l’occasion est un Zafira pour lequel nous ne ferons pas trop de pub. Sous le ciel à la clarté hivernale caractéristique, nous partons donc avec Seb comme chauffeur, et Goonny, Titou, Gilkman, Rayls (arrivé en dernier mais presque pas en retard) et votre serviteur comme passagers. Bart devait nous rejoindre à bord, mais se débrouillera finalement d’un aller en train. Exilé sera présent également, lui qui a carrément choisi le confort du train+hôtel ! Alors que nous quittons Paris, les premières conversations tournent autour de la bâche Hexa, qui cette fois-ci n’a pas été oubliée, et surtout autour des souvenirs inoubliables du déplacement à Brême une semaine plus tôt.


Et là…c’est le Tram, ne peut s’empêcher de remarquer Gilles : au bout d’une cinquantaine de kilomètres de vrais ralentissements apparaissent sur l’autoroute, et il fait vraiment sale temps dehors. Le match de ce soir aura-t-il lieu, et si oui sur quel terrain ? Bon, à dire vrai cela ne nous préoccupe que moyennement, et après quelques kilomètres, la route s’éclaircit et nous faisons une première pause au milieu des champs immaculés. Il neige doucement, et les joies de la poudreuse nous assaillent : petite bataille de boules de neige improvisée, juste pour vérifier que nous sommes bien chauds.


Nous arrivons à Caen alors qu’il ne pleut ni ne neige plus. Première mission : récupérer Exilé17 près de la gare, entre deux discussions où nous étalons notre savoir sur les spécialités locales… eh, ils font autre chose que des « spécialités de produits tripiers » ici ? Ah, oui, le Calva !!! Nous trouvons un bar pour écluser une ou deux mousses, mais n’osons pas entrer dans le Safari, à l’enseigne certes impressionnante mais dont l’odeur nous parvient jusque sur le trottoir. Dans le bar les autochtones ne sont pas farouches, limite ils aiment pas le foot.


L’aller version Exilé17…


16h30, je galère dans cette fichue gare Saint-Lazare, mais je dégote sans trop de souci une place, malgré un train rempli et un billet sans réservation. Seul problème : c’est à la place n°42 que commence mon 42e dep… 


Départ poussif à travers l’interminable banlieue ouest, qui d’ailleurs, à regarder les choses en face se prolonge jusqu’à Rouen… Il commence à neiger, et à mesure que le train s’enfonce dans la campagne haute-normande, c’est une bonne couche qui recouvre désormais les champs, mauvais signe pour la tenue du match – encore incertaine – et les Gones lancés sur les routes…


Bernay, Lisieux dominée par la basilique d’un goût incertain, enfin le train débouche dans une vaste plaine sans neige et où brille même une éclaircie : me voilà à Caen. Belle synchronisation, à peine la porte du wagon s’est-elle ouverte que Goonny m’appelle, évidemment, bien que partis une heure plus tôt, ils sont encore à vingt bornes. J’ai tout le temps de tracer à l’hôtel, dans le centre, de poser sac à terre et de rejoindre la gare. Comme toute gare qui se respecte, celle de Caen a deux entrées, et bien entendu, après moult palabres je réalise que la section Zaphira m’attend, c’est une règle dans tout dep, de l’aut’côté ! Je finis par localiser Goonny et retrouver la bande au Phileas, un brave petit rade à l’ancienne tout étroit sis à deux pas du « Safari », bouge dont les couleurs jamaïcaines avaient attiré Rayls comme fait d’un papillon, un phare. Seulement, « l’odeur… on pouvait pas y rentrer »… Okkk… bref, le temps de descendre une 16, et deux pour certains, de réclamer une pause pipi, on met le cap sur le stade pas vraiment en avance. Seb nous guide heureusement sans hésitation – enfin, il suffisait de se jeter dans le plus gros bouchon de la ville… Les trois files avançant au pas, c’est l’occasion de tâter l’ambiance : Rayls flashe sur une conductrice, Goonny l’appelle pour lui demander la route et se prend un vent puissance dix. On sort l’écharpe Supras, un conducteur intrigué explose de rire en lisant « Ultras Beaujolais » et de notre côté, on imagine déjà les Caennais partis à fonder les « Ultras Calva », « Supras Tripes », tous au stade et à la charcuterie. Le chemin est long, surtout qu’on va pas vite, tout le temps donc de noter les illuminations nocturnes de la célèbre Abbaye aux Hommes ou de frimer sur les sous-préfectures de l’Orne. Enfin, Titouplin signale qu’il « voit un halo »… En fait c’est d’abord sur le Zénith de Caen qu’on tombe, mais d’Ornano est juste derrière. Un cerbère en orange nous refoule « pas de parking visiteurs ici ! ». Demi-tour. « Y’avait une place là à gauche, on enlève la barrière ? Non il nous regarde. Bon, continue. Elle est là ! Allez on ose ? » (y’a un terre-plein de 15 cm de haut)… Seb ne se pose pas de questions, il ose, deux minutes plus tard on est casés, c’est ça l’attitude Supras. 


Le temps de prendre la place (12 euros bordel) il est dangereusement près des 20h mais je me fais entraîner pour une escale à la plus proche baraque à frites. Le temps de rater le début du match, donc, je pénètre dans l’arène du Stade Malherbe le bien nommé. C’est un bon stade, pas immense certes mais agréable car on est plutôt près de la pelouse, quand il y en a. En fait, elle est bien là mais dans le même état que Rayls et moi : défoncée. Nous sommes environ 200 dans le parcage. Quelques BG (sans bâche), Lugdu et Nucleo tiennent compagnie à des touristes qui se révéleront d’une passivité totale. Bart est là aussi, arrivé in extremis par le train de 19h 10. Comme à Clermont, personne n’a de méga, les chants démarrent doucement et ne tiennent pas trop malgré la caisse de résonance formée par le joli stade d’Ornano. Côté caennais, c’est plutôt bon enfant, un kop s’active à l’autre bout et le reste du stade pousse de bonnes gueulantes à chaque débordement d’un ailier local. Après vingt minutes et un match qui ressemble déplaisamment à celui de Clermont, les Supras en goguette trouvent enfin le chemin du parcage et descendent bâcher. Trentième minute, Julie nous rejoint enfin, venue in extremis de sa Beauce par d’incertaines routes transversales !


On reprend les quelques chants, Titouplin en lance quelques-uns à son tour repris notamment par le Nucleo. A la pause, je fourre le deuxième drapeau, inemployé, dans les mains de Goonny, mais c’est Rayls qui s’en empare et se lance dans un numéro endiablé sur l’air du superbe CD deux-titres « Allez Caen » que nous inflige la sono. Remarquez, c’est pas pire que le CD de l’OL, mais qu’on n’aille plus nous dire qu’on est les seuls à faire du business de gadgets d’un goût discutable.


Le jeu de l’OL se délite et Caen trouve la faille sur une énorme erreur de relance qui met l’attaquant malherbiste en position idéale à l’entrée des six mètres ! Le stade est déchaîné, la réaction de l’OL, là-bas à l’autre bout du terrain, est maladroite et décousue et le miracle de la dernière minute ne se reproduit pas. Pour Ian, c’est la deuxième défaite en autant de déplacements, vivement Strasbourg !


Pour finir, un Vert-mifugé viendra foutre sa merde, à distance respectueuse (150 mètres) et encore, en se cachant la figure, des fois qu’avec les zooms de nos appareils… Oublié ce triste énergumène, je discute avec Toro qui grommelle contre le J9 à moitié en panne qui devra les ramener à 80 km/h maxi. Je le dissuade de passer ses nerfs en raflant un extincteur (« tu vas en faire quoi ? tu vas pas foutre ça dans ton salon, cherche plutôt une borne kilométrique ») et on sort après une petite demi-heure. Gilles et Julie partent à pinces chercher leur propre véhicule tandis qu’on s’empile dans la Zaphira avec Bart en guest star. Star est le mot puisque dans les bouchons d’en sens inverse, il se lance dans la Variété française avec un grand V, de la mélodie émouvante comme on l’aime. Bon, maintenant où qu’on va ? Après trois tours de gare, nous nous lançons dans le centre, escaladons et redescendons la butte de l’Abbaye aux Dames pour nous garer difficilement au Port de Plaisance… non, pas dans la flotte malgré Goonny… « eh mais regarde, tourne là y’a un parking, y’a plein de places, va ben y’en avoir une… ah mais merde c’est pour les bateaux… »


Retour en ville pour un dîner debriefing comme les Hexas en ont le secret. On commence à scanner les restaus, mais tout est ou fermé, ou un peu trop cher !  Nous nous réunissons finalement à la taverne de maître Kanter, le meilleur endroit pour préparer le prochain déplacement. Même pas surpris de voir débarquer dix sauvageons à près d’onze heures, ils nous préparent une table et en attendant, on se fait brancher par un couple de quadras un tantinet éméchés sur le résultat du match…N’ayant rien de mieux à faire, l’observation du vivier à crabes et homards nous inspire quelques embryons de fables : « Le homard de la Poste en grève », « Le homard et son amant le crabe ». On n’en dira pas plus, pendant ce temps, Bart s’essaie à la prédation de crustacés in vivier, ce qui fera prochainement l’objet d’une publication dans une revue nationale d’écologie comportementale wizz an inglich seummeury and kiiwords.


Nous sommes 10 ou 12 à table, entourés notamment du Club Affaire local, des gens qui ont eu la chance de voir un JMA furax dans les loges. A peine assis, Exilé17 propose un tendu d’écharpes, au grand étonnement de notre voisin de table, qui revient du match aussi, mais des présidentielles… Ian et Bart relèvent le défi de lui expliquer ce qu’il y a d’écrit sur nos écharpes, et pourquoi c’est Lyon même si c’est écrit Hex@gones, Supras Quenellum ou Ultras Beaujolais. Nous subissons de bonne grâce les poncifs sur l’OL tels que « Vous avez une équipe fôôôôrmidable », « ce Juninyo, quel joueur » (perso je l’ai pas vu ce soir) etc. Et nous régalons de choucroute pour presque tous, et de tripes pour Gilkman, oh yeah. Autour de moi [Exilé17], la section Requins de la grande finance internationale (Bart, Ian, Goonny, Seb) fait rien qu’à disserter de trucs que je comprends pas, même quand j’essaie de me faire voter une subvention pour le CORIF. Arrive la fin du repas, il est à peu près minuit trente et Rayls se décide à interpeller la serveuse… « S’il vous plaît… vous avez du calvados ? »


Cinq minutes plus tard, on voit arriver des ballons à demi remplis, s’il vous plaît, d’une liqueur dorée et parfumée… Goonny a beau me parler de badoit, il ne fait pas le fier au moment d’affronter un vrai alcool de mec, et tout effrayé par la dose, y va avec la prudence d’un apothicaire testant sur lui-même une drogue inconnue. Je sirote, échange avec Ian quelques comparaisons calva-cognac, puis c’est le moment de la douloureuse… la bien nommée pour Rayls qui paie la tournée de calva. 8 euros pièce ! Glups !


Sortis du restau, on s’égraille et je rejoins mon hôtel à trois cents mètres de là, les autres filent dans la nuit vers Paris.


Le final 75 par Ian


Nous nous séparons sur les coups de 2h du matin, prêts pour le retour avec les mêmes plus Bart, qui fait admirer sa voix et nous entraîne dans une série de chants et de détournements de chansons populaires (Em-me-nez-moi…) qui effaceront la défaite de nos esprits. Puis il s’éteindra soudainement et nous le laisserons en écraser à l’arrière. La fatigue nous gagne, et sur la rangée du milieu, on bouge beaucoup, on est trop serré, et comble de malheur certains ont bien entamé leur digestion de choucroute. Ainsi, les derniers kilomètres se font vitres entrouvertes. Nous arrivons à Paris vers 5h-6h, je regagne mes pénates en titubant, rêvant à une qualification impressionnante de l’OL pour les ¼ de finale de la CL.
 


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