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Werder Brême - Lyon


HEX@GONES
  • Date & Heure : 23/02/2005 20:45 Score : 0 - 3 Auteur(s) : Martin & Titouplin

La première manche d’une de ces confrontations qui resteront dans l’histoire du foot français…

 

Mardi 9h, sept Hex@75 sont réunis à la Gare du Nord : Nel, Delf, Goonny, Titouplin, Rayls, Gilkman et Martin. On s’entasse dans une 807 Peugeot louée pour l’occasion. Personne ne songe alors à reprocher à Rayls son petit retard puisque l’on apprend que, grâce à Gilkman, on va devoir retourner chez lui à Montrouge pour récupérer la bâche Hex@ qu’il a oubliée. Evidemment, ce contretemps vaut à son responsable un bon chambrage comme on les aime. Surtout quand il redescend une première fois de chez lui en ayant pensé à prendre des CD… mais pas le sac de la bâche ! On quitte donc enfin Paris avec une heure et demi de retard .Il est grand temps de commencer à se taquiner sur les goûts musicaux de chacun. Gilles et Rayls veulent chacun « placer » leur disque, les autres observent cette opposition de style (Rammstein et New Wave contre Thomas Fersen et Bob Marley, faites vos jeux…) tout en jetant de l’huile sur le feu. Une pause à midi nous permet d’apprécier les talents de cuisinier-bétonneur de Rayls avec un gâteau qui passe bien. On poursuit notre périple, désormais légèrement arrosé pour les passagers, même pour les filles qui tournent à un drôle de pepsi, avec un bon cake de Goonny pour l’équilibre nutritionnel. On aura beau se perdre un peu en Belgique, rien ne pourra perturber la bonne humeur ambiante, ni interrompre le désormais fameux « Blind Test ». A ce jeu-là, Gilles utilise toute son expérience et Titou démontre de belles qualités. Goonny, fatigué, est hors du coup et Rayls, frustré par sa nullité, assène invariablement un « c’est de la daubasse !» à chaque intro. Les bières s’enchaînent, les pause-pipi aussi, et c’est finalement vers 17h que l’on arrive en plein centre d’Amsterdam, là où se trouve l’auberge de jeunesse.

 

Le temps de payer nos lits dans un dortoir et nous voilà en train de déambuler dans cette magnifique ville. Certains connaissent déjà, d’autres (dont moi) non, et c’est avec beaucoup de plaisir que l’on fait un petit tour. Profitant du fait qu’il fait encore jour, on apprécie comme il se doit les jolis canaux et le côté paisible de cette ville. On constate aussi avec pas mal d’étonnement qu’il y a vraiment toutes sortes de magasins « érotiques », où les produits en vente sont parfois tout simplement des… femmes en petite tenue ! Assez incroyable à 18h et en plein centre d’une grande ville. C’est donc à la fois beau et dépaysant, charmant et décontracté, bref une très bonne impression. La nuit tombant, on décrète que l’heure de l’apéro est arrivée. Vous vous en doutez, l’apéro en Hollande, ça peut avoir plusieurs significations. On se sépare donc, entre ceux qui veulent un apéro « classique » qui vont à la pizzeria et nous autres (Titouplin, Rayls et moi) qui voulons tester la marchandise typique du coin… On passe donc un moment dans un coffee-shop tranquille, puis on rejoint les « alcooliques » qui nous encouragent à prendre comme eux une pizza.

 

Le repas terminé, la soirée s’annonce festive : en effet, Delf fête aujourd’hui ses 18 ans ! Goonny, grand seigneur, a ramené le champagne et les coupes. C’est donc à l’auberge que l’on trinquera à la santé de la plus jeune d’entre nous ! Cadeau, gâteau au chocolat et Bâche Hex@ sont de sortie. Idéalement placés en centre ville, on n’a ensuite que quelques mètres à parcourir pour tester plusieurs coffee shops et autres bars, en matant les dernières minutes de la défaite monégasque à Eindhoven. On se ballade aussi dans le « quartier rouge », incroyables rues flanquées de vitrines où des dames proposent leur service sans rien cacher de leur atours. Evidemment, c’est uniquement par pure curiosité culturelle que l’on observe attentivement ce manège de femmes aguicheuses et de clients potentiels…

 

La soirée se poursuit de joyeuse humeur. Rayls invente une théorie expliquant pourquoi Gilkman a toujours les yeux fermés sur les photos, tout en mettant cette particularité physiologique en relation avec ses performances de blindtesteur. De son côté, Martin découvre un « Auxerre » inscrit dans les noms des Meilleurs Scores de la machine à Jeux du bar, et réplique par un « Ol nik Aja » et un « Supra Quenellum » de bon aloi !

 

Les Hex@s étant des gens sérieux, on se lève assez tôt le lendemain matin. Petit dej copieux à l’auberge et on repart, emmenés encore une fois par Rayls-La-boussole-de-Dam. De détours en détours improvisés, après avoir traversé des canaux aussi nombreux que charmants (Amsterdam sous la neige, ça vaut vraiment le voyage !), on finit par arriver vers midi au musée Van Gogh que visitera l’ensemble de la troupe sauf moi. Je me ballade encore, trouve un coffee-shop sympa avec des gars déjà bien détendus et prêts à bavarder. Tout ça est franchement agréable. Mais Brême nous attend et on récupère donc la voiture pour quitter la capitale hollandaise vers 14h. Le voyage vers l’Allemagne du nord se fait calmement dans un premier temps, les émotions ayant déjà été nombreuses. Petit à petit, on sent que l’on se rapproche du but de ce dép’, et la consommation de binouzes et les bons mots reprennent de plus belle. A ce jeu là, Goonny fait fureur. Arrivés à Brême, on passe rapidou à l’hôtel. Les experts de la langue de Goethe se débrouillent merveilleusement bien et se font indiquer le chemin du stade.

 

On arrivera au Weser Stadion vers 19h, bientôt garés sur le parking visiteur. L’avant-match devant le stade nous laisse le temps de constater plusieurs choses. Tout d’abord, le supporter allemand est bien plus « habillé » que son homologue français : pratiquement tout le monde a une écharpe et souvent plusieurs, beaucoup de maillots du Werder et de types avec ces vestes en jean couvertes de patchs aux couleurs de leurs favoris… D’autre part, ces mêmes supporters sont plutôt sympas, jamais agressifs et parfois souriant à notre égard. En parlant de sourire, comment oublier celui de cette journaliste allemande qui m’interviewera à propos de ce que les Lyonnais pensent du Werder, de Micoud et Ismaël, du match en général. Je la joue « supporter modèle », respectueux de l’équipe en face, appréciant l’état d’esprit des ses supporters, etc. Marrant de se souvenir après coup que, pour avoir prédit une victoire 2-1 de l’OL, on se fout de ma gueule en me disant que je suis quand même bien optimiste… A l’entrée du stade, retrouvailles avec Indy, qui a pu venir en avion en bénéficiant d’une invitation du club. Les Hex@s retrouvent d’autres connaissances, comme Niko de Frankfort, les Nucleos, les Lugdus…

 

Il est alors temps de rentrer dans ce très beau stade. Côté lyonnais, l’ambiance est très bonne, même si l’on n’est pas si nombreux que ça. En fait, le parcage est aussi rempli par un nombre important de flics, dont un qui me fera comprendre que je ne suis plus en Hollande et que s’il me revoit avec ma cigarette qui fait rire, je risque d’aller rigoler avec lui au poste… C’est loin d’être grave, le match étant suffisamment trippant à lui tout seul. La section Hex@s chantera sans s’arrêter, bien emmenée par Niko. Côté allemand, les tribunes latérales participent bien aux chants, ce qui donne un résultat pas mal du tout par moments. On notera par exemple la très belle réaction de l’ensemble du stade suite au premier but de Wiltord, encourageant de fort belle manière un Werder pourtant rapidement mené au score. Malgré tout, les deuxième et troisième buts leur feront très mal, et on pourra chanter « Auf wiedersehen » à l’intention de ces spectateurs quittant prématurément le stade… Bonne surprise en fin de match, on peut quitter le stade en même temps que les « locaux ». Dans l’ensemble, les supps allemands sont plus que fair-play. Mais l’écharpe Breme-OL sortie pour l’événement ne vaut plus que 5 euros (« alles muss raus ! ») et Gilkman saute sur l’occasion pour ajouter un nouveau trophée à sa collection.

 

Après avoir un peu glandouillé sur le parking, Hex@s et Nucleo (Ouiz, Bart, Toro, Moutarde + Nicolas D.) se dirigent ensemble vers le centre de Brême pour fêter cette belle victoire et ce grand dép’. Gilles, qui a un peu de mal à conduire avec désormais trois écharpes attachées au cou et aux poignets, se lance dans une hasardeuse manœuvre de demi-tour au milieu de l’avenue. « Et soudain, c’est le tram... » qui débouche à l’autre bout de la rue ! On réussit tout de même à se garer non loin du centre, et on trouve un bar où la serveuse a un maillot du Werder et les clients reviennent eux aussi du stade. Là encore, attitude impeccable de leur part, ils nous poussent même à exprimer bruyamment notre joie suite à la victoire ! Quelques pintes de bière plus tard, et kebab pour certains, on se sépare vers 1h du matin pour laisser les Nucleos retourner en Smart sur Dortmund où l’avion les attend à l’aube. Gilles et Goonny en profitent pour faire royalement cadeau à Bart de plusieurs CD de Rayls dont ils estiment ne plus avoir besoin. Avec les Hex@s, la fête ne s’arrête jamais et de retour dans nos chambres, on se réunira dans la chambre fumeurs pour boire un petit vin blanc d’Alsace à la santé de tout le monde, tout en découvrant les chaînes « sportives » un peu particulières qui existent en Allemagne… Je dis « on », mais perso, je me suis très rapidement endormi comme un bébé (qui ronflerait le bébé, mais bon, personne n’est parfait…)

 

Le jour suivant, encore une visite matinale, de Brême cette fois. Le centre n’est pas tout à fait flamboyant, c’est même plutôt austère, mais on ne peut pas dire que la ville manque de charme. Simplement, c’est le charme de l’Allemagne du Nord… On trouve un bar assez « design-bobo » qui nous sert un sympathique petit déjeuner. On prend connaissance des compte-rendus du match dans la presse allemande. Comme joueurs lyonnais, les journalistes d’outre-Rhin ne semblent avoir reconnu que Wiltord, qui du coup se voit gratifié de la meilleure note du match, à savoir 2,5 (contre 4,5 à Malouda, le moins bon Lyonnais sur le terrain selon eux). Quelques déambulations plus tard, il est temps de doucement mais sûrement rentrer en France. Plusieurs heures s’écoulent sur des autoroutes à deux voies encombrées de poids lourds et de travaux, et nous voilà à Namur. Le temps de goûter les bières du coin (excellentes, d’ailleurs), et il faut trouver un endroit pour dîner. C’est donc tout naturellement que l’on opte pour un resto… savoyard ! Fondue au menu, c’est aussi délicieux qu’incongru en ces terres wallonnes. Finalement on arrivera à Paris juste à temps pour les derniers métros. C’est heureux d’avoir partagé ces grands moments que l’on se quitte alors, chacun retournant à sa vie parisienne, en attendant le derby…

 


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