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PSV Eindhoven - Lyon


HEX@GONES
  • Date & Heure : 13/04/2005 20:45 Score : 1 - 1 (4 tab 2)

CR de l'expédition 75 à Eindhoven, une belle pièce pour un premier CR d'un nouveau rédacteur. Lisez vite !

 

Mardi 12 avril, 17h33 : un J9 se fait alpaguer par les CRS pour stationnement abusif porte de la Chapelle : c’est le début d’un déplacement offensif vers la Hollande et ses bataves. Dans le J9, un chef : Titouplin, prend le petit nouveau (moi) sous son aile, c’est-à-dire à sa droite, sous ses aisselles prêtes à faire 800 km en deux jours pour aller soutenir notre équipe, notre ville, nos valeurs : offensivité sans offense, solidité de la solidarité, soif de victoire par le don de soi.

 

Dans notre véhicule banalisé 75, si ce n’est quelques écharpes qui flottent quand nous croisons des 42, personne ne se doute que nous sommes Lyonnais, et que nous allons gagner. Bon, on a pas gagné, mais : - d’abord, on a pas perdu ; - et puis, on le sait pas encore à ce moment.

 

Dans notre fourgonnette, 9 supporters dignes de ce nom : Titouplin et moi, donc, mais également :

  • Gillou, aile droite : la vivacité et la puissance d’un Govou, inclus, la grosse baisse de régime des 10 dernières minutes
  • Un milieu extrêmement solide : Rayls, Martin, Ian
  • Un arrière spécialiste des relances tactiques : Nelly, David, Mat

 

La feuille de match est excellente, l’alimentation est saine (des 16), le rythme élevé. Du moins, pendant la première moitié du trajet. Il se tasse à cause de problèmes surprenants de vessie de la part de certains d’entre nous que je ne citerai pas. Au cours du voyage ils en viennent à demander pitié pour obtenir des pauses soulageatrices. Un slogan restera : « R…. boit, le J9 trinque », suite à son raisonnement imparable destiné à Ian qui avait tellement envie de pisser qu’il n’avait plus la force d’aller chercher dans le coffre les dernières bières : « c’est dans ton intérêt que je boive ! » ; il s’explique pour ceux qui ne suivent pas : « on sera deux à pouvoir mettre la pression pour pisser ! ».

 

Le trajet est marqué par une victoire éclatante à la Blindtest League du rang de devant mené par Raph, sur un ultraclassique Kool and the Gang, et cela après plusieurs manches litigieusement revendiquées par le rang d’oignons du milieu. Raph encore, nous raconte comment il a négocié la location du J9 pour un trajet à l’étranger (ce qui n’est pas autorisé dans le contrat, d’autant moins s’il s’agit d’un groupe de supporters..) : il conduit donc un groupe d’universitaires spécialistes de muséographie hollandaise. Le Rasta man qui gère la location voit un permis 69, demande à Raph s’il suit le foot, « Lyon a une belle équipe, un beau match bientôt », etc… Titouplin : « oh, non, moi, le foot, pas trop.. »

 

Courageux reniement pour le bien de tous.

 

Nous entrons dans le plat pays, avec son lot de Belgeries : des dos d’ânes sur l’autoroute, des 4x4 Lada.. Alors que la nuit est tombée une fois franchie la frontière hollandaise, nous retrouvons le 4x4 Lada qui avait pris les devants grâce à sa puissance – ou peut-être à la faveur de nos incessants arrêts-pipi. Mais cette fois, il est à sa place, sur la bande d’arrêt d’urgence, poussé par un couple Belge en voyage de noces. Ce qui occasionne un florilège de la part de Ian, Rayls… : comment on double la valeur d’une Lada ? On fait le plein / A quoi sert le dégivrage sur une Lada ? A pas se geler les mains quand on la pousse / Quelle est la différence entre une Lada et le Sida ? Essaye de refiler une Lada… / et une collector pour la route : A quoi reconnaît-on une vieille Lada ? Il y a un autocollant « PSG Champion » sur le pare-brise.

 

Nous arrivons enfin à Amsterdam. Et là, c’est le tram. Le J9 est trop haut pour le parking, même en démontant les portants de l’entrée. On se gare donc entre un commissariat et un Coffee Shop, ha, quel beau pays…

 

On passe à l’hôtel, on fait un peu de lèche-vitrine, mais il est déjà 2 heures du mat et on finit la soirée au bar de l’hôtel, tout en faisant tourner quelques cigarettes qui nous envoient les uns après les autres nous coucher. Le clou de la soirée restera les anecdotes racontées par Gillou, à se pisser dessus !

 

Le mercredi, c’est le grand jour. Mais, avons-nous vraiment envie de s’en souvenir ? C’est une belle matinée : musée pour certains, balades pour d’autres. Départ vers 14h, détour pour voir les champs de tulipes ; ils ont l’air magnifiques, moi je les ai pas trop vus, parce qu’il pleuvait et qu’il y avait trop de buée sur les vitres. On reprend la route et vivons un moment d’angoisse : en plus de la tension qui monte à l’approche du match, des bouchons nous font penser que nous n’arriverons pas à l’heure au stade. Du coup, on peut même pas faire de pause - détente à l’aide des plantes locales, et le J9 reste inflexiblement non-fumeur. Confusion dans les esprits, 18 yeux collés aux panneaux qui tardent à annoncer Eindhoven.. quand on le voit, premier, on oufe de soulagement, quand on voit le nombre de kilomètres qui restent, on oufe encore, puisque enfin ça roule mieux.

 

On arrive donc au stade avec une bonne heure d’avance, on retrouve des amis, et chacun vit cet instant à la fois intime et collectif, la montée des marches et l’apparition de la pelouse et des tribune déjà presque pleines.

 

Faut-il parler du match ? Une équipe lyonnaise irréprochable – jusqu’aux tirs aux buts. Une tribune de 1000 ou 2000 supporters lyonnais qui ne lâchent rien pendant 120 minutes et jouent à plein leur rôle de 12ème homme. Des supporters bataves qui ne chantent que sous les ordres d’une soupe techno-classique servie par 30 000 watts d’enceintes - j’essaye de lutter avec mon trombone à coulisse et ses 80 décibels au garrot…


Belle performance des Lyonnais, ce 1-1 au Philipsstadion. Les Milanais, en demies, feront-ils mieux ?

 

Retour forcément calme, on en a plein les yeux… Aussi un peu dans les poches pour quelques-uns…

 

A cinq heures du matin, nous franchissons la petite ceinture, quand un contrôleur RATP vient nous faire chier en faisant un écart imprévisible qui nous met soi-disant en tort – son aile est froissée.

 

Celle de Titouplin est encore protectrice malgré les 1000 bornes, mais nous le laissons rentrer chez lui sans faire une tournée des derniers verres chez chacun. Ian nous offre un dernier geste technique, un auto-passement de jambe à la descente du J9.

 

Il est 5 heures, Paris s’éveille, Lyon va faire une petite sieste.

 


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