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Strasbourg - Lyon


HEX@GONES
  • Date & Heure : 11/04/2004 20:45 Score : 0 - 1

Tous les chemins ont mené à la Meinau pour les Hex@ en ce week-end pascal, vous aurez donc de nouveau droit à un CR à plusieurs voix (voies ?) Voici la première : la mienne, en famille, version « tourisme » depuis Lyon, de cette belle soirée.

 

Indy l’avait testé, pourquoi ne pas retenter ? Ce déplacement à Strasbourg tombant le dimanche de Pâques, il y avait là une occasion à ne pas rater : après un retour à Lyon histoire de ne pas rater OL-Porto, suggérer un week-end touristique en Alsace et Vosges du Nord avec ( :saint : ) un petit crochet par un quartier du sud de Strasbourg, le dimanche à 20h 45…
Allez zou ! Samedi matin, nous voilà partis ; autoroute de Besançon, sortie un peu avant pour un crochet par la cité perchée de Pesmes, puis entrée dans le triangle désert de la Haute-Saône – la Haute-Saône étant, elle-même, relativement… dépeuplée, je vous laisse imaginer quelles immensités à peine ponctuées çà et là d’une ferme, peuvent s’étendre entre Besançon, Gray et Vesoul. La voie ferrée qui se tortille le long de la route, suivant la vallée de l’Ognon, croule sous les ronces depuis longtemps semble-t-il… Le temps meilleur que prévu incite d’abord à multiplier les haltes, mais arrivés au pied des Vosges, cela se gâte et il commence à pleuvoir franchement aux environs de Gérardmer. Ce versant des Vosges n’est pas vraiment le plus riche, l’architecture peu à peu se « ronchampise », pour ceux qui ne connaissent pas Ronchamp, imaginez de grosses bâtisses banales de grès rongé d’humidité, le tour ripoliné aux couleurs vives qui seyent peut-être très bien aux maisons traditionnelles d’Alsace mais beaucoup moins ici. Les gamins tentent désespérément de vendre aux passants une poignée de jonquilles sous la pluie qui redouble. Enfin la route se tortille au-dessus de Gérardmer, passe aux alentours du sinistre Struthof bizarrement peu indiqué aux carrefours, enfin un dernier col nous permet de déboucher dans la plaine d’Alsace pour rejoindre nos quartiers de Marlenheim.


De là, abrégeons pour dire que décidément, le touriste est attendu de pied ferme en Alsace, et notamment dans les restaus, que le bas-rhénan n’est guère courtois aux passages piétons et que les cigognes n’étaient pas encore revenues – hormis en ces quelques lieux où la protection a viré à l’élevage en batterie. Le lendemain, les Vosges du Nord se présentent sous la grisaille, ce qui rend le panorama du rocher de Dabo moins attrayant. Les immensités de résineux, l’océan figé des lourdes collines de grès changent des tours de Montreuil et des plaines de la Brie ; mais ne perdons pas de vue nos obligations, le PSG a retourné la situation à Nice et l’OL doit sortir de la Meinau autrement que pris en un indigeste sandwich entre Monaco et « leszommdalilodzitche ». Rendez-vous est pris à Strasbourg avec Goonny et Gilkman qui arrivent de Paris en train ; après quelques difficultés, seul le premier nommé nous rejoint près de la cathédrale et renonce d’ailleurs à continuer à la bière. Pas décontenancé, j’accompagne ma flammkueche d’une « moyenne » Affligem, qui arrive sous les espèces… d’un verre d’un demi-litre. L’heure tournant, le Picasso familial trouve une petite case près du stade qui se garnit déjà pas mal, à plus d’une heure du match. Avertis des événements survenus entretemps, nous rejoignons avec une discrétion relative le parcage pour y attendre le reste de la troupe. Flo, Gilkman, Zoltan dont nous faisons ainsi la connaissance, puis Weez nous rejoignent et après une fouille appuyée, mais effectuée par un fonctionnaire courtois, nous rejoignons le parcage. Peu après, c’est NikoRFA, accompagné de Madame, qui fait son apparition. Quelque trois cents gones sont alors présents, mais toujours peu ou pas de BG. Nucleo et Lugdu bâchent au-dessus d’une issue, nous sur une grille et j’appelle Goonny, Zoltan et Gilkman à rester derrière elle, matos en main, tandis que Flo rejoint les Lugdu-Nucleo et que mes parents, comme Niko, prennent place en haut du parcage. Quelques BG viennent bâcher à la place centrale qui leur était réservée, les chants démarrent à l’entrée des joueurs, mais on sent bien qu’il manque quelque chose… Ou plutôt quelqu’un…


En fait, les BG arriveront après dix bonnes minutes de jeu et la Turquie annoncée n’aura pas lieu : mais cela n’a pas d’importance, car les chants lancés par les capos de tous groupes seront repris en continu, sans un blanc, pendant tout le match. Zoltan me relaie au maniement du toujours trop lourd drapeau noir, Gilkman brandit l’étendard, Goonny s’emploie avec le drapeau 75 tandis que Coach Weez, sans cesser de chanter, photographie le tout… d’autant que les piles de mon appareil m’ont trahi dès l’entrée au stade ! Une pincée de hum hum par dessus tout ça, et avant même que nous ayons repris nos places après la pause, Luyindula jaillit du brouillard pour offrir au parcage le dernier ingrédient d’une bonne soirée. Si, sur le terrain, l’ambiance diffère complètement de l’an passé avec des Strasbourgeois dangereux et combatifs, dans le parcage, c’est copie carbone de l’an dernier, avec quelques degrés et un peu d’effectifs en moins. Les chants, comme dans tout dep qui se respectent, se limitent aux classiques mais longuement et puissamment suivis. La victoire acquise, nous pouvons penser mérité l’interminable salut des joueurs, remplacés (comme Elber) inclus. Il n’est pas jusqu’à Diarra et Coupet qui reprennent des mains nos rythmes ! Pas de maillots en revanche, la grille haute de dix mètres ôtant toute chance aux précieuses reliques de parvenir à destination.


C’est donc avec la satisfaction du devoir accompli que tous quittent la Meinau ; néanmoins, mes parents stressent un peu pour leur voiture neuve 69 qu’ils imaginent isolée sur un parking désert et qu’on retrouve au contraire encore engluée dans le bouchon de fin de match.  Nous ramenons à la gare Goonny, Gilkman et… le sac de Bart qui a préféré voyager léger, contraint de traverser le centre en tram (notre voiture n’étant pas un bus…)


Retour vers minuit à Marlenheim et le lendemain, départ vers le sud par la route des vins, toujours sur-touristique et surpeuplée. Toute l’Allemagne y est en goguette d’autant que le temps est splendide, et nous évitons les classiques à la Riquewihr pour quelques bleds moins peuplés comme Hunawihr. Pendant ce temps, Goonny et Gilles ont rejoint depuis longtemps leurs pénates par le train de nuit, traînant une valise destinée à Indy et qui, à en voir la poignée en forme de laisse, aurait été chien dans une autre vie ! Affaire à suivre…
 


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