Un dep à Guingamp, c’est toujours mythique ; c’est le plus lointain des deps continentaux de Championnat, c’est la plus petite ville de L1 ; c’est la Bretagne, c’est un déplacement qui fleure bon les senteurs marines, le granit mouillé, la galette saucisse, le cidre et la torche illuminant un stade quasi champêtre. C’est le Roudourou, c’était la 5e journée et les Hexa y étaient.
Après une semaine agitée, marquée par le transfert en fanfare du canonnier attendu, j’ai nommé Giovane Elber, c’est confiant – peut-être trop – que l’OL se rend dans la vieille cité bretonne. Côté Hexa, pour ce déplacement lointain, seule la section Ile-de-France a dépêché des représentants, en l’occurrence Raph (Titouplin) et moi-même, retrouver Breizh Nelly venue en voisine de Lamballe. Indy a de son côté rejoint l’un des J9 Lugdu montés de Lyon. La Titoumobile achemine également Bart, quant à moi j’avais déjà opté pour la solution ferroviaire… 3h 30 pour parcourir 500 km, mais au tarif TGV. Merci la SNCF !
Départ donc à 11h de Paris où Gbec me largue au métro avec la bâche. Le TGV à moitié vide (« période de pointe », mon *** !) s’arrête au Mans qui sera d’ailleurs le prochain dep, à Laval (point de vue sur le stade Francis Le Basser), Rennes, St-Brieuc et enfin Guingamp. Tout le trajet, une mouflette nous casse les oreilles : en gare de Rennes, plusieurs éclatent de rire car nous sommes arrêtés devant la fameuse affiche « Grimbergen, et le silence se fait »… A Guingamp, bien entendu, il pleut ! Abrité dans la gare minuscule, j’appelle Raph et Bart sans avoir de réponse, et j’attends Nelly qui arrive bientôt avec une amie à elle, nous traçons vers le Roudourou où Raph arrive justement. Estimant avoir fait pauvre chère au bar TGV, je sollicite un intermède McDo. A ce moment mon téléphone sonne, c’est Bart (déjà au stadio) qui vient de découvrir mon appel en absence, mais n’avait pas enregistré mon numéro dans son répertoire, et lance donc un angoissé : « Allo, tu es qui ? »
Bref, on se dirige enfin vers le stade alors que les averses laissent la place au soleil. Lugdu et Nucleo sont déjà là en train de bâcher péniblement sur le béton mouillé, les BG passent la fouille non sans accroc. Tout le monde finit par se retrouver dans le parcage et pose sa bâche à grand renfort de ficelles et cordages. Dès l’échauffement, les chants partent, grosse émotion à voir évoluer Elber sous le maillot lyonnais, et belle agitation de matos. Au total, une centaine de gones présents, à plus de 80% des membres des groupes. L’entrée des joueurs réservera une très belle rangée de torches, mais si les drapeaux se lèvent bien, le volume des chants laissera quelque peu à désirer ainsi que la coordination Nord-Sud. Le rendu total sera acceptable, mais un ton en-dessous des précédentes sorties. Que voulez-vous, à force de se voir toujours plus nombreux en parcage, on devient exigeant
Côté guingampais, le Kop rouge assure toujours, compte tenu de la petite taille du stade et du standing du club, et manifeste avec humour contre les récentes gesticulations de la LFP. Cascade de papelitos sur banderole « Danger projectiles », puis seconde banderole : « LFP, l’addition s’il vous plaît ». On retrouve aussi les traditionnels papys au balcon de l’immeuble surplombant le parcage, qui ont décidément une place en or.
Le match ? Il faut vraiment en parler ? Sur une pelouse injouable en première mi-temps, l’OL ne trouve pas encore ses marques avec Elber et ses nombreux absents, cède bêtement en défense face un En-Avant virevoltant, et s’incline 2-0 sans qu’il y ait grand-chose à redire.
La Sécu nous libère rapidement et les groupes, qui ont une fameuse route à faire, ne s’attardent pas. On retrouve Ronan du KRIDEF, puis Nelly rejoint un ami guingampais tout sourire, avant de se mettre en quête d’une crêperie. Le « Saint-Yves » à Guingamp complet, comme l’an passé, nous mettons le cap sur St-Brieuc où nous aurons plus de chance. Après-match calme, je rentre chez Nelly qui m’héberge pour la nuit, et le lendemain, c’est reparti pour trois heures de train…
Mille bornes (le double pour ceux venus de Lyon) en 36 heures pour voir ça, je vous le dis, on est des fous.
Exilé17
Recommended Comments
There are no comments to display.
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.