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Aire-sur-la-Lys - Lyon (32e de finale)


HEX@GONES
  • Date & Heure : 03/01/2004 15:00 Score : 0 - 4 Auteur(s) : Exilé17

Match à Saint-Omer

 

A peine remis des festivités du Jour de l’An, les Hex@gones reprennent le bâton du pèlerin en ce 3 janvier : l’OL s’en va à Saint-Omer affronter Aire sur la Lys, lanterne rouge de Promotion d’Honneur, Petit poucet avec Biarritz de ces trente-deuxièmes. Le J9 de Jacquot est mis à contribution : instruits par l’expérience, nous fixons l’heure du départ à… 8h 30 !

 

C’est donc par une aube glacée que les passagers du J9 se réunissent porte de la Villette… embarqueront avec Jacquot Rayls, Yaggy, Titouplin, Méli, Gyom, Jérémy75, Leduc et moi-même. En attendant le retardataire, que nous ne nommerons pas vu que tout le monde peut deviner, Yaggy s’offre d’entrée un petit déjeuner aux céréales… en bouteille. Méli nous offre une collation plus substantielle sous les espèces d’un gâteau qui achève de nous réveiller et nous donner une soif légitime. Alors que le J9 traverse la banlieue, puis la Picardie, le contraste se creuse entre l’avant du J9, où la conversation oscille sagement entre le foot et l’agriculture de plaine céréalière, et l’arrière nettement plus agité. Leduc parle d’arrêter la bière – et sort une bouteille de bordeaux, Rayls cherche encore à comprendre comment on a réussi à mettre 4h 30 pour un Paris-Le Mans, d’autres, eux, ne se posent pas de question et s’évertuent à alléger le J9 de sa cargaison de packs… Les arrêts commencent à se multiplier, sous les vivats des moins pourvus côté vessie, qui en profitent pour se disputer le titre de celui qui urinera le plus haut (une variante de la peace-cup ? !) Suivant les séculaires préceptes de Sun Zi, nous utilisons le vide et le plein : faisant le vide de bière, et le plein, respectivement, de capuccino, de spiritueux ou de gasoil. Tenant une moyenne honorable, nous traversons les steppes glacées dont seuls quelques mammouths et volées de grives dans les buissons rompent la monotonie. L’hymne du J9 (Des lit’de bière par millieeeers…) ne tarde pas à faire trembler les carreaux…

 

Nous voici au péage, et bien entendu, nous attirons encore l’attention des forces de l’ordre qui contrôlent avec suspicion et commencent à parler d’amende pour la ceinture à l’arrière… Enfin, on s’en extirpe, et par divers lieux-dits, comme Isbergues (l’une des deux victimes d’Aire/Lys dans son championnat) nous arrivons à un vaste rond-point, équipé à droite d’un macdo et à gauche, de barrières gardées par un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions. Celui-ci nous confirme que le stade est juste là, donc, arrêt au parking du macdo. Jacquot, qui est décidément un homme précieux, tire du coffre du J9 de quoi pique-niquer pour tous et nous y faisons rapidement honneur, complétant cependant d’un peu de nourriture chaude au grand dam de José Bové. Il est 12h 30 et déjà la foule marche vers le stade, nantie d’écharpes marine et blanc estampillées SARL quelque chose – un collector, vous dis-je ! A peine avons-nous glissé le jambon dans les demi-baguettes que deux membres du club, reconvertis stadiers pour l’occasion, nous accostent et nous souhaitent courtoisement la bienvenue mais ne se mettent pas moins en faction à proximité… L’heure du match approchant, ils ne nous lâchent plus jusqu’au parcage ! Du côté des indigènes, l’accueil est de qualité variable, tantôt fair-play, tantôt petit-poucet-hargneux « eh, sérieux c’est un peu la honte pour vous ! » La honte ? La honte de quoi ? on a pas encore perdu que je sache ! On frôle l’incident avec un zozo portant une écharpe CU84, visiblement sans trop savoir ce qu’elle peut signifier…

 

Une heure avant le match, on s’approche de l’entrée barrée par une queue imposante histoire de mettre la main sur les billets… Yaggy fait l’intéressant en essayant de vendre le sien 200 euros, ensuite, nous voilà comprimés dans une file d’attente digne des cantines scolaires de notre prime jeunesse. 5 CRS dévolus à la fouille des 5000 spectateurs, le flux s’écoule plutôt lentement ! Pour décrisper l’atmosphère, notre groupe de joyeux hexas s’offre un sketch improvisé lancé par Yaggy afin de l’aider à se souvenir où il a rangé son billet… « ET ELLE OU MA PLACE ?  - DANS TA POCHE GAUCHE ! ! ! » (répéter le dialogue une vingtaine de fois, en hurlant de plus en plus fort). Effet garanti ! Le reste de la file commence en effet à nous regarder d’un air hargneux, bref, c’est pas la grande fête et les braves gens qui s’entassent autour de la main courante ont tous peu ou prou l’air d’avoir avalé un balai dont le bout pointu leur chatouillerait déplaisamment les vertèbres…

 

Toujours sous bonne escorte, nous rejoignons un coin de terrain délimité par deux barrières et qui tient lieu de parcage. Comique de subir la fouille quand le sol est jonché de cailloux de quinze centimètres… Les grilles donnant au pourtour du terrain la forme d’un rectangle biseauté, nous choisissons le pan coupé pour y installer la bâche Hexa et l’étendard 75, laissant les grands côtés libres pour les bâches à venir. Finalement, seules une petite bâche Nucleo et la bâche BG s’ajouteront à la nôtre, qui tient aussi compagnie à quelques drapeaux hors série. A la buvette dont un coin nous est accessible, on apprend qu’il y a une heure, le match allait être annulé pour terrain gelé, avant que l’arbitre ne se ravise !

 

Pendant l’échauffement des joueurs, le coin des supporters lyonnais se remplit peu à peu et nous sommes rejoints par d’autres hex@s,  Charly et Damien venus en voiture en compagnie de Bart, Jean-François du 59, et aussi des habitués du forum comme Lyonnaise83, Toineau et Marielle, ou encore Solidsnake des Lugdus.

 

Au coup d’envoi, un petit cramage est vite stoppé par l’intervention des forces de l’ordre… selon certains, ce sont les CRS qui ont cramé, comme le montrent les photos ;) Le parcage leur en est reconnaissant, en acclamant de « Allez les Bleus » leur intervention.

 

Le match démarre dans un silence presque aussi glacial que le climat, sauf dans le parcage où l’ambiance est très décontractée et où ça commence à partir dans tous les sens. D’ailleurs, l’OL y contribue en ouvrant la marque après moins de 3 minutes 30… Le grillage de fortune installé pour l’événement manque déjà de plier sous la joie du kop lyonnais, il n’y a pas intérêt à y avoir trop de buts pendant la rencontre ! Mais le match est ennuyeux à souhait, car les amateurs désormais assurés de l’élimination défendent bec et ongles en visant de sortir sur un score honorable, et en face, l’OL gère en marchant. Quelques ballons s’égarent près de la surface lyonnaise en déclenchant quelques brèves rumeurs dans les tribunes. On ne rentrera pas dans les détails d’un match géré paisiblement (« professionnellement », entendu en se fixant sur le minimum syndical) avec quelques buts plutôt jolis, mais côté ambiance, ça vire au délire avec près d’une heure de pogo non stop, sous le regard amusé mais inquiet d’hommes en bleu plutôt débonnaires, sauf quand certains… passent un peu les bornes… C’était bien parti dès la 1ère mi-temps, lorsque les ultras les plus réchauffés commencèrent à ôter leurs pulls et tee-shirts, et la tribune voisine de réclamer aussitôt « le pantalon ! le pantalon ! »   En deuxième période, les chants pour encourager l’OL ont d’ailleurs tendance à s’espacer, laissant place à des refrains plus spécialisés (« La blonde on t’oublie pas, allez allez » etc.), voire franchement lourdingues :)

 

A de rares moments (et pour cause, Coupet n’aura qu’un seul tir à arrêter durant tout le match), le reste du stade se fait entendre jusqu’à nous, mais cela reste assez loin de la grande ferveur populaire à laquelle on aurait pu s’attendre.

 

La fin de match nous permet de découvrir à l’œuvre le jeune Jérémy Clément sur le flanc gauche, et de d’apprécier la vista de Bryan Bergougnoux pour son 1er but en équipe une, tandis que David Laigle fait à son tour son entrée en jeu, avec un air de ressemblance indéniable avec le frère qu’on lui connaît.

C’est tout, le 4-0 contente tout le monde sur le terrain, et les joueurs d’Aire pourront bientôt faire un dernier tour d’honneur, non sans récolter aussi des applaudissements de la part du parcage lyonnais.

 

Les joueurs lyonnais, eux, ont salué d’assez loin, hormis Malouda qui s’approche, serre les mains, puis, comme il a déjà échangé son maillot, jette… son short ! Avait-il repéré que certains avaient les fesses à l’air lors de la « grecque » de fin de match ? ! J Leduc en hérite après une belle mêlée et annoncera fièrement ce succès à tous ses correspondants téléphoniques du retour. On finit par quitter cette enceinte bien champêtre et regagner le J9, non sans avoir assisté à la crise d’hystérie d’un gamin brandissant un autographe de Juninho. Très pros jusqu’au bout, la plupart des joueurs et les membres du staff se sont en effet prêtés de bon cœur à la séance d’après match.

 

De retour au J9, on laisse partir la foule avant de mettre cap au sud dans la nuit. Les héros sont fatigués et l’ambiance nettement plus calme. Un petit événement agrémentera quand même le retour : c’est la rencontre, sur une aire, du trio arbitral du match, également de retour vers Paris. Jacquot, qui les connaît, engage la conversation, et nous profitons de la pause café pour obtenir quelques infos sur les coulisses de la rencontre.

 

Arrivée porte de la Villette vers 21h, d’où les uns se dispersent en métro tandis que les plus courageux prennent un dernier pot avec Goonny et Delf qui sont venus nous attendre... Jacquot nous promet de nouvelles aventures en J9 dès le mois prochain, ce ne sera pas de refus ! :)


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